À quelques jours de souffler la première bougie d’anniversaire de mon enfant, je me sens un peu nostalgique de la dernière année et de ces beaux moments. Comme tout dans la vie, il y a eu quelques embûches et un paquet d’apprentissages sur le tas, mais est-ce qu’on s’en est bien sortis?
Tu as presque un an et presque toutes tes dents. On (Papa et moi) a passé avec brio toutes les poussées dentaires, qui s’enchainent à coup de deux ou trois à la fois, sans repos entre chaque poussée. Félicitations, tu n’en as pas perdu! On était un peu inquiets avec les chutes que tu as enchainées en apprenant à marcher.
Tu as presque un an et personne ne nous a avisés que tu allais marcher à quatre pattes à six mois. On s’y attendait, tu es très « moteur », mais on a fait le saut. On a réalisé qu’on n’avait pas fini de baby-proof l’appartement. J’ai eu aussi un peu mal au cœur, car j’avais déjà l’impression de perdre un peu de mon petit bébé.
Tu as presque un an et tu manges comme un truck. J’ai commencé les céréales à 4 mois parce que tu étais trop gloutonne. Les gens vont aimer te recevoir, tu n’es pas compliquée, car tu manges de tout. Ils ne s’inquièteront pas à savoir si tu as assez bien mangé, tes assiettes parlent pour toi. Merci d’être assez rondelette pour que le médecin blague à chaque visite à savoir si tu as brisé sa balance cette journée-là (ce n’est pas du tout malaisant).
Tu as presque un an et tu ris tellement que tu dois t’être rajouté plusieurs années de vie. Du haut de ton premier mois, tu faisais déjà de belles façons à tout le monde durant le temps des Fêtes avec ton sourire. Fiou, tu retiens de Papa avec son côté « Hop la vie ».
Tu as presque un an et je n’ai pas de regret quand je regarde en arrière en revenant sur les doux moments. Je peux dire, fièrement, que je t’ai assez tenue dans mes bras, je t’ai assez bercée, j’ai dit suffisamment de « je t’aime ». Je me compte simplement chanceuse que tu en redemandes encore autant aujourd’hui et je profite de ce « surplus de temps ».
Tu as presque un an et tu as commencé à faire des nuits complètes à deux mois. Merci, mille mercis, parce qu’on a pu se reposer. Côté négatif : tu es une combattante du sommeil, tu n’as réussi à t’endormir ailleurs qu’à 8 mois et nos sorties en camping ont été périlleuses au niveau du sommeil (pour ne pas dire que le sommeil était optionnel en vacances), mais on a survécu! Maintenant, tu dors partout et on peut aussi rester plus longtemps à l’extérieur. Côté doublement négatif : je ne peux pas te blâmer pour ma consommation monstrueuse de café… Je suis juste une accro.
Tu as presque un an et on n’a toujours pas l’impression d’avoir sacrifié notre vie pour toi. On réussit à faire tout ce que l’on faisait apparemment, mais en mieux, puisque tu es là. Tu n’as pas mis de pression sur notre couple, on est plus heureux que jamais. On a toujours su bien s’équilibrer : quand l’un était à boutte, l’autre était tout sourire pour calmer l’atmosphère et prendre le relais (tu as l’air d’un bébé parfait en lisant ce texte, mais on a quand même eu des moments où on ne savait plus quoi faire avec toi).
Tu as presque un an et tu es en vie et en santé. Le gros fiou! Malgré le nombre de chutes incalculables (Je vous jure, on la surveille! Elle aime trop explorer, peu importe le niveau de casse-cou requis), on n’a jamais dû aller à l’urgence. Une chance qu’on a une marraine hygiéniste dentaire qui a pu regarder tes dents régulièrement parce que tu tombais toujours la bouche ouverte (mais pourquoi? Et comment?). On n’a jamais eu de grosse crainte pour ta santé, tu n’as eu que quelques rhumes au cours de ta première année et pas tant de fièvre. On n’a jamais fait de visite en impromptu chez le médecin pour des « niaiseries ».
Constat : Tu t’es bien développée, tu es en santé, en vie et surtout, heureuse. On a accompli notre mandat avec brio, du moins c’est ce que je pense. Bravo à toi, Papa, et bravo à moi! On a été une équipe d’enfer et on a accompli le plus important : donner plein de bonheur à ce petit-être et la voir s’accomplir.