Ça fait plusieurs années que je ne prends plus la pilule. J’ai arrêté quand j’ai commencé l’université en 2010. Je n’avais alors pas de partenaire et je commençais à ressentir une variété d’effets secondaires indésirables qui m’ont convaincue d’arrêter puis de trouver un autre moyen de conception qui me conviendrait.
C’est là que j’ai découvert la méthode symptothermique. J’ai lu beaucoup et je m’y suis mise assidûment. Mes deux grossesses étaient désirées et de bien connaître mes cycles m’a grandement aidée. Après mon deuxième accouchement, je ne m’y suis pas remise immédiatement, toutefois. Je n’ai donc pas vu arriver mes premières règles post-partum.
Une certaine journée, je me suis réveillée le matin un peu tout croche émotionnellement. Nos filles qui viennent tout juste d’avoir deux ans étaient en pleine séance de testage de limite. L’une d’elles hurlait dès que je la déposais. Les deux plus jeunes de deux mois ajoutaient leurs hurlements à tout ce chaos. Ma tête n’en pouvait plus. Les larmes coulaient toutes seules. Dans ma tête se bousculaient une panoplie de sentiments contradictoires : Je suis fatiguée… je suis épuisée… je n’en peux plus du bruit… je rêve d’être sourde et de revivre le silence… je regrette l’époque où nous avions seulement les filles, je ne comprends pas pourquoi j’ai voulu un autre enfant puis qu’on s’est encore ramassés avec un 2 pour 1…
C’est tough… les gens ne comprennent pas à quel point c’est tough.
Sans un mot, j’ai laissé mon amoureux gérer la situation avec ses parents et je me suis exilée dans ma chambre. J’ai mis mes bouchons et je me suis enfoui la tête sous une montagne d’oreillers en quête d’un silence salvateur.
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J’ai pleuré ainsi pendant plusieurs heures. La nuit a passé et le lendemain, j’étais dans un meilleur état d’esprit, mais j’avais l’impression d’avoir le mental dans un état précaire… l’équilibre ne tient qu’à un fil. À la fin de cette deuxième journée, le sang s’est écoulé. D’une part, j’étais soulagée de voir que ce breakdown était probablement commandité par la chute hormonale des règles. D’une autre part, j’avais peur que ça revienne à chaque fois (ou chaque mois).
Depuis, j’ai eu ma rencontre post-partum avec ma gynécologue et on s’est établi un plan de match parce qu’au bout du compte, si mes hormones ne prennent pas leur gaz égal à court terme, des actions devront être prises pour ramener un peu de zen dans ma tête.
Jour après jour, température après température, je monitore mes émotions et mes états d’esprit… et j’espère qu’ils seront plus doux que la dernière fois.
Je me souviens que mes premières règles post-partum après avoir eu mes filles étaient assez Rock’n Roll aussi. Mais je ne me souviens pas si ça avait perduré pendant plusieurs cycles ou pas.
Comment s’est passé votre retour de couche?