J’avais envie de vous parler de poitrine post-bébé, ou plutôt de l’absence de… Et d’implants mammaires. On dit tous « Ben non! Voyons! » Pourtant…
Adolescente, je portais déjà un bon bonnet C. Enceinte, c’était un D plus que confirmé et à la montée laiteuse, c’était digne des meilleurs films. J’ai été enceinte et j’ai allaité une fois, puis deux… Deux ans! Bien que ce soit la grossesse et non l’allaitement qui modifie la poitrine, le changement m’a frappé une fois bébé 2 sevré. Je reprenais tranquillement possession de mon corps et, curieusement, la femme que je voyais dans le miroir n’était pas celle que j’avais connue avant, et ce, particulièrement au niveau des seins. Mais où étaient-ils donc?
Je ne dis pas qu’il FAUT avoir recours à la chirurgie. Je dis simplement que, pour moi, un sein VIDE, ce n’était pas la même chose qu’un petit sein (ferme, qui défie la gravité à Oshesga). J’avais des frissons à sentir ma peau se sauver entre les doigts de mon chum. Lorsque je me penchais, mes nouveaux amis ne m’évoquaient rien d’autre de deux poches de thé mouillées. J’avais l’impression de jouer à « seins – pu de seins » juste en levant les bras. Mes mamelons, jadis tendus sur ma poitrine, étaient ratatinés comme si j’avais passé une heure de trop à la sécheuse. J’avais 27 ans, ressenti 80 (du chest du moins).
J’y pensais depuis bébé 1. J’avais accumulé ma petite fortune tranquillement et comparé plusieurs références. J’étais plus que prête. J’ai pris rendez-vous pour une consultation. J’ai écouté le chirurgien me parler de la science du sein pendant trois heures avec une seule pensée en tête: « Je signe où???? ». J’ai payé cash, compté les jours. J’y suis allée seule, sans doute dans mon esprit. Mon chum et une amie savaient. Je n’en ai parlé à personne, parce que je ne voulais surtout pas que #lesgens me donnent leur opinion.
Certains disent que j’aurais pu m’accepter. Je le sais bien. Pour d’autres femmes, la féminité se vit différemment. Personnellement, un an après l’opération, je sautais encore de joie en croisant mon reflet dans le miroir, aussi superficiel que cela puisse paraître. Depuis, je suis la même maman. Je n’ai pas changé mon look, je ne multiplie pas non plus les photos sexy sur les réseaux sociaux. Quand on me dit que ce n’était pas nécessaire, je réponds que, effectivement ça ne l’était pas, mais que ça m’a TELLEMENT fait du bien… À moi.
Avec beaucoup d’amour, je réponds aussi à ceux (souvent sans enfants) qui me disent avec subtilité « oui mais mouaaaaa, je trouve ça plus beau des seins naturels » que, MOI AUSSI. Oui! Moi aussi, je préfère les seins naturels. Galbés, mais pas trop. Fermes, mais pas trop. Qui pointent en l’air, mais pas trop. Cela dit, dans mon cas, ce n’était plus un choix. Du coup, j’ai opté pour ce que je n’aurais jamais cru faire si on m’avait questionnée quelques années auparavant.
C’est mon choix et je les aime ben ben gros!