On a le bonheur d’apprendre via un article de La Presse + que le collège d’Anjou a complètement revu son code de vie afin de le rendre plus bienveillant et inclure davantage les élèves dans la bonne gestion et l’ambiance de la vie étudiante.

Le précédent code de vie comptait 10 pages de règles et d’interdictions qui étaient parfois difficiles à assouplir pour les enseignants.es. Si un élève oubliait d’apporter le bon livre en classe, il recevait une note à son dossier. Au deuxième oubli, c’était directement la retenue et au troisième, les parents étaient rencontrés à l’école. La directrice des services aux élèves, Stéphanie Lajoie, explique qu’avec de telles règles, il était difficile pour les professeurs d’être cléments dans l’application du règlement quand l’oubli était causé par un déficit d’attention, par exemple.

Dans le nouveau code de vie – qui tient sur une page – les enseignants.es sont invités.es à intervenir avec l’élève qui a oublié son matériel, mais si l’élève collabore bien, aucune note n’est retenue à son dossier. Avec la version 2.0 du code, les élèves sont invités à « prendre [leurs] responsabilités quant à [leur] réussite éducative et personnelle. » Ça devient très intéressant pour l’élève, car plutôt que de subir des interdits, on l’encourage à prendre en charge son comportement et sa réussite scolaire.

Trois valeurs ont été retenues pour le code de vie : respect, responsabilisation et engagement. Après quelques mois d’implantation, les résultats sont là : moins de confrontations entre les élèves et les professeurs.

Autre nouveauté : un code vestimentaire non genré. Tous.tes peuvent porter pantalons, jupes, boucles d’oreille, maquillage, cheveux longs comme bon lui semble. Les tatouages sont même tolérés.

Évidemment, certains comportements ne sont tout simplement pas acceptés, mais plutôt que de sévir immédiatement, la discussion est priorisée. En cas d’incident majeur, l’élève est toutefois retiré de sa classe ou de l’endroit où il est au moment du geste et est référé directement à la psychoéducatrice ou le technicien en éducation spécialisée.

On aime beaucoup cette approche qui responsabilise davantage l’élève! On espère que le nouveau code de vie du collège d’Anjou inspirera d’autres écoles à faire de même!