Avant les Fêtes, j’essayais d’expliquer à mon chum ma peur d’être épuisée par l’organisation du congé.  Ça ressemblait à: « Je suis brûlée… Je sais que tu m’aides, mais je suis brûlée quand même. »  Le genre de conversation qu’on pourrait, sans doute, transposer sur bien des divans, entre bien des couples. 

J’ai un chum hyper présent et impliqué. Pourtant, à ce moment, j’avais l’impression de gérer l’organisation familiale seule et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi ma charge mentale était aussi grande alors que c’est vrai: il m’aide (beaucoup même)!

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Le principe « d’aider » sa conjointe

Suite à cette conversation, je suis tombée sur l’essai Si nous sommes égaux, je suis la fée des dents d’Amélie Châteauneuf.  L’auteure déplore justement l’idée qu’un homme « aide » sa conjointe en accomplissant des tâches déléguées.  Selon elle, « on n’aide pas quelqu’un à accomplir une tâche dont on partage également la responsabilité ».  Ce n’est pas faux!  Le rôle d’un papa n’est pas « accompagner une femme X qui vient de mettre un enfant au monde », mais bien de s’impliquer pleinement.  On ne s’aide pas, on le fait ensemble. 

Dans son essai, pour illustrer le non-sens « d’aider » ou de « déléguer », l’auteure fait la comparaison avec un déménagement: 

« Il y a quelque temps, un couple d’ami-e-s a déménagé.  Moi, je ne déménageais pas, j’étais donc là pour les aider.  Au contraire, aucune des deux personnes qui déménageaient ce jour-là n’a dit : "J’aide mon (ou ma) partenaire à déménager."  Tout le monde aurait été perplexe. »

La charge partagée semble évidente dans cet exemple, alors pourquoi est-ce difficile à appliquer à notre quotidien?  L'auteure demande également pourquoi une personne adulte (faisant probablement preuve d’initiative au travail) aurait besoin d’attendre qu’on lui délègue une tâche à la maison?  Et disons-le, déléguer, c'est une tâche (mentale) en soi.  

Mon chum est un SUPER chum, mais si je rentrais et que, juste comme ça, il avait fait la rotation saisonnière des vêtements des enfants en séparant ce qui fera l’année prochaine et ce qui est à donner, je tomberais en bas de ma chaise.

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Charge mentale vs accomplissement de tâches

La charge mentale réfère donc davantage à l’organisation et au « penser à » qu'à la simplement exécution de la « tâche X ».  Apparemment, les tâches d’organisation sont souvent prises en charge par les femmes: penser au repas de bébé, répondre aux invitations d’amis, acheter les cadeaux, penser de remplir le sac à couches, prévoir laver et sécher les habits de neige pour lundi, prendre et aller aux rendez-vous médicaux, prévoir le « jouet de la maison », la collation spéciale, les vêtements pour « la journée rayée » ou le cadeau de l’éducatrice.  ET J’EN PASSE!  La petite gestion du quotidien...  Celle toute simple, mais qui use et fatigue.

Est-ce que les femmes choisissent inconsciemment de prendre tout cela en charge?  Est-ce un rôle encore préétabli?  

Toujours dans son essai, Amélie Châteaneuf offre une foule d’outils aux couples qui désirent revoir leur quotidien domestique.  Une excellente lecture que vous pouvez découvrir juste ICI.

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