Ce vendredi, Washington accueillera le plus grand rassemblement annuel contre l’avortement. La March for Life (j’ai mal au cœur juste à écrire ça) attire chaque année des milliers et des milliers de manifestants antiavortement et pour la toute première fois, le président des États-Unis sera aussi de la partie.

Donald Trump a fièrement mentionné sur Twitter qu’il sera de la partie, ce qui n’est pas étonnant puisque le président est bien connu pour ses tweets incendiaires, immatures et provocants.

 

Le compte de la Maison-Blanche a aussi partagé la nouvelle de la présence de Donald Trump comme si c’était quelque chose de grandiose et ça me fâche tellement qu’on puisse présenter ça comme une fierté.

 

Depuis qu’il est en poste, Donald Trump ne s’est jamais caché de sa position antiavortement et a manifesté à plusieurs reprises ses intentions de limiter l’accès à l’avortement aux États-Unis. Comme de fait, les dernières années, on a pu voir plusieurs États restreindre drastiquement, voire interdire, l’avortement. Je pense notamment aux États qui ont criminalisé l’avortement, le « Heartbeat bill » ou plus récemment, le fait que l’Ohio veut passer une loi pour forcer la réimplantation des grossesses ectopiques. C’est certain qu’avoir un président qui approuve publiquement et PARTICIPE au mouvement antiavortement lance le message très clair que c’est acceptable de vouloir contrôler le corps des femmes et ça, c’est extrêmement dangereux.

Le but ultime des militants antiavortement est de renverser le « Roe v. Wade », une décision historique passée en 1973 et légalisant l’interruption volontaire de grossesse. Comme deux juges récemment nommés à la Cour suprême par le président sont ouvertement contre l’avortement (Brett Kavanaugh et Neil Gorsuch), il n’est pas faux de dire que le Roe v. Wade est concrètement menacé et risque de se faire renverser à tout moment.

Les temps sont plus que jamais incertains pour la santé et la sécurité des femmes aux États-Unis, et la participation de Donald Trump à la « March for Life » est une preuve supplémentaire que le mouvement antiavortement prend malheureusement de plus en plus d’ampleur.