Attendre pour connaître le sexe de bébé dans ce monde d'instantanéité

Ma bonne amie attend son deuxième coco. Ils se font la surprise, côté révélation du sexe. Ils vont aiguiser leur patience, dans un monde où l’instantanéité règne! Je trouve fabuleux leur engagement! Pendant qu’elle se caresse la bedaine, elle se dessine un monde nouveau, ma belle amie. Garçon ou fille, qu’importe! Un bébé en santé, voilà l’essentiel.

La spéculation, n’empêche, est un jeu amusant. On farfouille les zinternets pour trouver toutes sortes de tests farfelus. On compare les symptômes et envies avec des statistiques qui frisent le 50-50. On laisse la gent populaire se prononcer, quant à notre anatomie. Pourquoi cette obsession genrée? Parce que dans un monde où tout se sait, on gère mal l’inconnu? Savoir = pouvoir.

Mais dans ce cas-ci, je dirais que c’est le fait de ne pas savoir qui donne tous les pouvoirs à ma chère amie. Cette information, elle choisit consciemment de ne pas la détenir. Elle peut l’obtenir. Mais se conditionne à la préserver. Comme un trésor précieux, à l’abri de tout, dans un monde où la maternité est parfois vue comme un bien public, libre de tout commentaire. Quelle femme enceinte n’a pas déjà été flattée par un inconnu, à l’épicerie ou dans la rue?

Pour ceux et celles qui l’ont vécu, le grand frère ou la petite sœur semble parfois savoir qui se cache dans le ventre de maman. On s’entend, rien de scientifique. Ça frise à la limite l’ésotérisme. Mais j’aime penser qu’il existe un troisième œil ou un 6e sens chez les tout-petits.
Plusieurs personnes autour de moi ont donné raison aux projections de leur premier enfant venu, en ce qui concerne l’identité sexuelle de leur progéniture à venir.

En ce qui me concerne, dès les premières semaines et ce, jusqu’à la venue de sa petite sœur, mon grand fiston a eu entièrement raison.
On s’est bien amusés, avec lui, à lui choisir des noms. Sur ce point, on ne lui a clairement pas donné raison. Il semble que ses choix chouchou - soit « bataille » ou « fantôme » - n’étaient pas des appellations qui nous interpellaient.

Et vous, avez-vous déjà joué le jeu?