J’ai trois enfants, maintenant rendus grands, mais ils ont déjà eu respectivement 3, 6 et 7 ans et je me souviens de cette époque où j’avais l’impression de gérer des conflits à longueur de journée. Une époque où je me suis dit que mon plus gros échec en tant que maman serait que mes enfants n’arrivaient pas à s’entendre. Pourtant, il n’y avait aucun favoritisme dans cette maison! Alors, pourquoi mes filles, qui n’ont que 19 mois de différence d’âge, n’arrivaient-elles pas à développer une complicité?
Nos enfants, qu’on aime tant, ont chacun leur personnalité et je me souviens qu’à cette époque, mes filles connaissaient une rivalité fraternelle assez préoccupante. Donc, si vous vivez le confinement avec des enfants qui sont comme chien et chat, je vous dis: « Y’a de l’espoir! »
Je peux très bien m’imaginer, dans le climat actuel de confinement, ce que ça aurait pu être avec mes enfants, il y a quelques années. Toujours pénible de jouer à trois, puisque la troisième roue du carrosse dérange, une dit froid, l’autre dit chaud, un dit blanc, l’autre dit noir. Et du coup, j’ai beaucoup de compassion pour vous! Surtout si vous devez en plus faire du « télétravail » et gérer la marmaille qui se dispute pour tout ce qui leur tombe sous la main.
On le vit déjà durant les congés scolaires et les vacances d’été, alors qu’on peut très bien inclure des amis ou des activités divertissantes pour alléger le climat de querelle. Là, en ce moment, les enfants doivent se supporter 24h sur 24 sans possibilité de changer d’air.
On a souvent tendance à culpabiliser en tant que parent et à remettre en doute nos agissements, mais j’ai vite réalisé que, dans le cas de mes filles, le problème n’était qu’une simple question de personnalité. Et le plus beau dans tout ça, c’est que ça n’a duré qu’un temps. Le moment tant attendu est finalement arrivé; elles sont éventuellement devenues les meilleures amies.
Si vos enfants ne s’entendent pas, je veux donc vous envoyer une dose de compassion, mais aussi d’espoir en ces temps difficiles. Aujourd’hui, j’ai des enfants qui aiment être ensemble, qui se protègent l’un l’autre, qui partagent des intérêts communs et/ou s’intéressent à ceux de leur frère et soeur. Je les ai même surpris à se planifier un avenir en tant que colocataires! Ce n’est pas rien. Je crois que, dans leur cas, ç’a été un passage obligé pour définir leur personnalité et leur identité. Surtout pour mes filles qui passaient régulièrement pour des jumelles non identiques.
Si toutefois, la situation dégénère, ou que des gestes de violence surviennent, il existe des ressources pour aider les parents qui s’inquiètent devant les comportements de rivalité de leurs enfants. Mais on ne lâche pas. Cette période de confinement ne durera qu’un moment et les jours calmes et paisibles reviendront bientôt.
Est-ce plus difficile ces temps-ci pour vos enfants de bien s’entendre?