J’ai toujours été active sur les réseaux sociaux sans pour autant en être dépendante. J’apprécie qu’ils nous permettent de rester en contact facilement avec ceux qui sont loin, de partager petits et grands moments de nos vies, la possibilité de faire partie de communautés virtuelles regroupant des gens qui tripent sur les mêmes choses que nous, etc. Sauf que depuis le confinement, je me suis vite sentie envahie par l’angoisse sociale qui inondait le web et j’ai remis en question la place que je voulais accorder aux réseaux sociaux dans ma vie.
J’ai décidé de me retirer complètement. J’en avais assez d’être sollicitée de tous les côtés, bombardée d’informations sur le coronavirus à tout moment de la journée et de la pression, encore une fois, d’être une Superwoman dans le confinement.
Parce qu’on ne se le cachera pas; de la pression, on s’en met déjà assez nous-mêmes. J’étais rendue à un stade où l’opinion du web sur ce que je faisais ou non en confinement avec mes enfants, mon corps ou ma maison commençait à me peser sur les épaules.
Je me suis mise à angoisser devant les chiffres, les statistiques, les personnes qui dépriment ou, au contraire, celles qui se foutent des règles. Je n’arrivais plus à filtrer ce que je voulais voir et ça me tapait sur les nerfs. Je me sentais aussi étrangement enchaînée aux réseaux sociaux; comme s’il était impossible de ne pas les consulter.
Mais j’ai quand même décidé de me déconnecter. J’ai conservé uniquement les outils de communication par messagerie (comme Messenger) sur mon cellulaire. J’ai subitement eu beaucoup plus de temps dans mes journées! Parce que sans que je m’en rende compte, ma présence sur le web avait augmenté depuis le début du confinement.
Et avec ce temps libre, qu’est-ce que je fais? J’ai renoué avec ma passion pour l’art et je suis des cours en ligne avec Skillshare. J’ai commencé à écouter une série avec mon chéri, j’écris, je fais du jogging, je pense à moi, je profite du silence! C’est très salvateur pour moi et ça m’aide à rester zen.
Je ne ressens pas ce besoin de valider ce que je fais auprès des personnes présentes sur les réseaux sociaux et mes vrais amis communiquent avec moi par téléphone ou messages textes. Ça me permet de réaliser à quel point des gens qu’on connaît à peine se permettent de poser des jugements sur nous à travers leur écran. J’ai décidé que je n’ai plus envie de ça dans ma vie.
Malgré les mouvements de solidarité très beaux et positifs, l’ambiance générale a changé sur le web et ça ne me convenait plus. C’est comme si tout ce que m’apportait Facebook avant s’était soudainement transformé en contenu empoisonné. Je ne sais pas combien de temps durera ma pause. Mais en jasant avec des amis, j’ai réalisé que je suis loin d’être la seule à avoir eu besoin de « tirer la plug », comme on dit.
Et savez-vous quoi? Ça ne me manque pas!
Ressentez-vous parfois le besoin de prendre une pause des réseaux sociaux?