Que feriez-vous si vous avez une plus grande confiance en vous? Que feriez-vous, là, maintenant, si tout était possible? Ça sonne comme de la psycho pop à saveur de croissance personnelle cheap, et peut-être que ça l'est, mais je partage quand même parce que, qui sait, peut-être que ça résonnera chez quelques personnes.

Ces jours-ci, il y a un bon vieux livre papier qui me fait du bien, comme maman confinée à la maison: Le grand saut: De l’inertie à l’action, par Russ Harris. Ce livre me fait réfléchir à ce qui se trouve dans le fossé entre ma situation présente et celle que je souhaite profondément vivre; à part la COVID-19, mettons.

Le livre au complet est basé sur la thérapie ACT qui mériterait un article en soi. En quelques mots, c'est une approche basée sur l’acceptation (de nos pensées et nos émotions - comme la peur) et l’engagement (être vraiment présent à ce que l’on fait) plutôt que de toujours forcer le positif. Sur le site des Éditions de l'Homme, elle est définie ainsi: « ACT est une thérapie comportementale reposant sur une analyse fonctionnelle du langage et de la cognition humaine. Elle vise à aider le patient à modifier le type de relation qu'il entretient avec ce qu'il pense et ce qu'il ressent de manière à pouvoir changer ses comportements et agir en fonction de ce qui est important pour lui. »

L'auteur aborde notamment la problématique des pensées incessantes qui nous empêchent de nous réaliser (y aurait-il d’autres mamans dans la salle à qui ça arrive?). Ce serait dû au fait que l'esprit humain normal est construit pour se rappeler des erreurs et des échecs tout en se comparant. Résultat: c'est bien difficile de se débarrasser de la petite voix intérieure qui nous empêche de penser 24/7 que nous sommes une championne. Apparemment, il faut apprendre à vivre avec ces idées incessantes (« je ne suis pas aussi hot que les autres mamans », « je n'en fais pas assez », etc.) et les gérer parce qu'elles reviendront tôt ou tard.

Le livre souligne aussi l’importance de s’investir dans ce que l’on fait, pour ne pas s’embourber dans nos idées négatives. C'est d'ailleurs cette pleine conscience que j’aimerais TELLEMENT pratiquer plus.

Suite à la lecture, voici en rafale ce que j'en retiens:

  • Nous ne sommes PAS nos échecs. Nos pensées ne nous définissent pas; le problème réside dans la fusion avec celles-ci, qui nous empêche de nous lancer; 
  • Vivre pour atteindre sans cesse des buts peut être insatisfaisant, stressant, épuisant. Vivre selon nos valeurs nous aide à être la personne qu’on souhaite, peu importe ce qu’on traverse.

Des techniques à essayer:

  • Visualiser une rivière, déposer notre pensée négative incessante sur une feuille et la laisser couler sur l’eau; 
  • Chanter sa pensée sur l’air de « bonne fête », ou la dire tout haut avec la voix d’un personnage de dessin animé. Par exemple: « Je ne suis pas à la hauteur pour lancer mon entreprise » me semble une idée bien ridicule lorsque je la chante comme ça. Le but est de décrocher de notre pensée négative. 

Un exercice que j’ai aimé: 

  • Identifier ses valeurs et les distinguer de ses buts. J’ai tendance à penser que je peux nommer facilement mes valeurs, mais...vraiment? Est-ce que je tiens plus au respect, au courage, au développement de soi, à l’authenticité, à la persévérance? Un exercice rapide qui m’a fait réfléchir.

Ça fait que je me suis lancée. Si j’avais une confiance au top, je ferais quoi? J’écrirais. Des textes, des articles, un livre pour enfant, un roman? Je souris. Comme maman et professionnelle, la route cahoteuse de la confiance est devant et il y a un maudit gros panneau qui me dit de continuer. J’ai décidé de rapetisser le fossé entre moi et mes aspirations, et maintenant, j'écris pour TPL Moms.

Quel projet vous trotte dans la tête depuis longtemps et que vous rêvez de réaliser?

NDLR: Nous savons que tout le monde n'est pas égal devant la réussite, telle qu'elle est définie par notre société. De nombreux privilèges sont à considérer dans nos quêtes personnelles et il ne suffit pas de « vouloir pour pouvoir »; la réalité est beaucoup plus complexe. Tout le monde fait son possible avec les ressources à sa disposition et vous n'êtes pas obligé.e de « passer à l'action » si vous n'en ressentez pas l'envie ou la force.