À Montréal, les enfants ne reprendront finalement pas l'école le 25 mai. Il faudra attendre septembre pour qu'ils puissent revoir leurs amis et enseignant.es. François Legault est clair : les conditions ne sont pas réunies pour permettre un déconfinement des écoliers, contrairement au reste du Québec. «La situation reste très fragile à Montréal. [...] On ne peut pas dire qu’on voit une baisse significative des décès », a-t-il dit aujourd'hui.

L'école obligatoire

D’ici septembre, des mesures seront prises pour éviter que les enfants de Montréal accusent du retard sur ceux du reste du Québec, car, on s'entend, le programme pédagogique de Télé-Québec risque de ne pas être suffisant. 

L'enseignement et les apprentissages seront obligatoires aussi pour les jeunes du primaire : « C’est pour tout le monde que la fréquentation scolaire est obligatoire, explique Jean-François Roberge. On le sait bien que ce n’est pas la même chose que d’aller à l’école, l’objectif n'est pas de mettre de la pression sur les parents. »

Mais comment faire pour éviter le décrochage scolaire et les écarts de niveaux entre Montréal et le reste du Québec?  

François Legault donne des pistes : «On va demander aux enseignants de communiquer avec les élèves, de leur donner, peut-être des petits devoirs. Et, lors du retour à la fin août, début septembre, il y a aura aussi une certaine période pour rattraper le retard. Il y aura des cours pour que les élèves puissent passer au prochain niveau.» 

Le ministre de l’Éducation a également expliqué en entrevue que, d’ici là, des efforts seront concentrés sur l’accompagnement des élèves à la maison.  «On va vouloir concentrer 100 % de nos énergies sur l’accompagnement des élèves et des familles. Depuis quelques semaines, on divisait le temps en se consacrant à la préparation du retour en classe, l'organisation physique, explique Jean-François Roberge. J’ai confiance qu’à partir d’aujourd’hui, il va y avoir une augmentation en quantité et en qualité du suivi, parce que tout le monde va pouvoir se concentrer sur le suivi des élèves, autant au primaire qu’au secondaire.»