La Spartan Race du papier de toilette au Costco a marqué l’imaginaire des Québécois nouvellement confinés en mars dernier. C’est assis au-dessus du doux jet de mon bidet en observant les gens s’arracher les paquets comme si leur vie en dépendait que je me suis dit que ça pourrait être une bonne idée de questionner notre dépendance collective au jetable.

Avoir peur de manquer de nourriture, je comprends, mais avoir peur de manquer de feuilles immaculées pour frotter son péteux, c’est wild! Pour plusieurs, modifier une habitude relative à l’hygiène semble un exploit ou une privation, mais pour moi, ce fut synonyme d’économie et d’autonomie.

Je ne vous jouerai pas les grandes David Suzuki ici : mon affranchissement du papier à usage unique a débuté par nécessité financière. À peine emménagés ensemble alors que j’étais encore aux études, mon conjoint et moi nous sommes vite rendus à l’évidence. Bien que plus hygiénique que la guenille qui pue sur le comptoir, utiliser du papier essuie-tout pour l’entretien ménager et la cuisine était polluant, mais surtout très coûteux.

C’est en magasinant les alternatives commerciales lavables que j’ai réalisé que ce n’était pas ces dernières qui allaient m’aider avec mon budget! J’ai oublié l’idée d’avoir le rouleau auquel j’étais habituée sur le comptoir et j’ai opté pour la simplicité : une grosse pile de linges à vaisselle en coton et une «poubelle » à proximité pour le lavage, de style panier qui respire pour éviter les odeurs. C’est tout! Pas de trempage, de savon spécial ou de rituel maléfique.

Crédit:Mes installations sanitaires / Crédit: Joëlle Robert

C’était il y a sept ans, et c’est en appliquant peu à peu ce principe partout dans la maison que j’ai aujourd’hui réussi à éliminer le papier essuie-tout, les serviettes de table, les mouchoirs, les lingettes démaquillantes et le fameux papier de toilette! À l’arrivée de bébé, il allait juste de soi pour moi de poursuivre avec les couches et lingettes lavables dans ma routine de lessive.  

Pour rendre cette expérience facile, voici mes conseils en rafale :

  • Commencez par une chose. Une fois l’habitude prise, on prend goût à l’autonomie et aux économies et le reste se fait pratiquement tout seul!
  • Utilisez ce que vous avez: les linges à vaisselle s’utilisent facilement pour le nettoyage, l’essuyage des mains ou de la bouche et pour les applications de l’essuie-tout en cuisine. Réservez un linge spécial pour absorber les graisses de cuisson et ne le mettez pas à la sécheuse. Des vieux t-shirts simplement coupés en carrés seront une option douce et efficace, autant pour le nez que les fesses de bébé!
  • Installez un bidet sous votre siège de toilette pour faciliter votre travail. C'est simple et on en trouve pour une cinquantaine de dollars. Vos linges seront pratiquement propres, mais surtout vos bobettes! #mortauxtracesdebrake
  • Placez une pile de linges propres et une «poubelle» dans chaque pièce où vous avez du papier à substituer pour que ce soit aussi pratique qu’avec le jetable.
  • Planifiez environ une brassée (sans compter les couches) de plus par semaine. Pour moi, c’est plus alléchant que de sortir de la maison et dépenser!

Avez-vous envie de réduire votre consommation de papier à la maison?