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Le cauchemar d’un bébé allergique à tout
Crédit: StockSnap / Pixabay

À mon deuxième enfant, j’ai accouché d’un beau gros bébé de 9 lbs. Une belle petite fille aux cheveux blonds et aux joues roses. Déjà, à l’hôpital, elle prenait le sein comme une championne mais, pour une raison qui nous échappait, à notre sortie, elle avait perdu plus de 500g et à une semaine de vie, elle ne pesait plus que 7 lbs 2 oz. Je me souviens qu’elle pleurait sans arrêt et pour se consoler, elle tétait, puis pleurait encore. Elle finissait toujours par vomir en jet, une quantité impressionnante de lait. C’est complètement épuisée qu’elle tombait endormie alors qu’on changeait son pyjama détrempé pour la énième fois de la journée.

 

Pour moi, ça ne faisait aucun doute, rien de tout ça n’était normal. Mon bébé avait deux toutes petites semaines de vie et déjà, elle semblait tellement souffrir. Elle ne faisait que pleurer et vomir et dormir ne semblait plus être une option. Papa avait repris le travail et je n’avais qu’une seule envie; qu’il rentre pour prendre la relève.

 

C’est d’ailleurs en pleurant que j’ai demandé de l’aide au CLSC de ma région. Le lendemain, je recevais la visite d’une infirmière et d’une nutritionniste. Sans l’ombre d’un doute, ma fille était allergique à des choses que je mangeais et qui passaient dans mon lait. Je ne savais alors pas dans quel casse-tête je me lançais, mais j’ai plongé, je n’avais pas d’autre choix. J’ai d’abord dû retirer de mon alimentation ce qui pouvait être susceptible de causer des vomissements et diarrhées à mon bébé. Parce que oui, les diarrhées sont arrivées en force, tel un tsunami. Je n’ai jamais autant lavé de couches et de pyjamas qu’à cette époque!

Photo Polina Tankilevitch – Pexels

 

Couper les produits laitiers, la protéine bovine et les oeufs a été la première étape. Puis, j’ai dû couper tous les cruciféricés, les arachides et le soya. La situation semblait s’améliorer, mais ma belle puce continuait de vomir de temps en temps et restait tellement fragile niveau digestion et coliques.

 

On a finalement réalisé que même les traces de lait dans les croquettes de poulet ou dans les frites la rendaient malade. Oui! Ces infimes particules passaient dans mon lait et réussissaient à atteindre son pauvre petit système digestif complètement exténué. Chaque gramme perdu ou gagné comptait et on était rendu des pros dans le « pesage » de couche vide et pleine afin d’éviter de déshabiller ma fille quand, par miracle, elle dormait lors de la visite de la nutritionniste.

 

Chaque semaine, cet ange venait à la maison, me tenir la main et m’encourager dans mon allaitement. J’ai eu envie de laisser tomber, je ne pouvais plus rien manger. Cuisiner était devenu tout un défi, mais heureusement ce livre m’a sauvé la vie! J’ai donc tenté de lui donner du lait spécialisé qui ne la rendrait plus malade. Je me suis tellement culpabilisée de ne pas arriver à nourrir ma fille sans la faire souffrir, malgré tous mes efforts. Et on sait combien on est fragile en post-partum, par rapport à nos émotions.

 

Malheureusement, ou heureusement, je ne savais plus ce qui était bien ou pas; ma fille réagissait aussi au lait spécial pour bébés allergiques! Je me suis donc retroussé les manches et j’ai continué d’allaiter, avec le support de mon mari et de ma nutritionniste. J’ai dû suivre la diète d’éviction avec un allaitement exclusif jusqu’à ce qu’elle ait 1 an. Mon bébé était tellement sélectif (ou traumatisé) qu’aucune purée ne pouvait entrer dans sa petite bouche. Elle devait avoir trop peur d’avoir mal au ventre?

 

Mais peu importe, j’avais enfin un bébé enjoué, qui grandissait, s’épanouissait et dormait! Puis, j’ai pu réintroduire doucement dans mon alimentation les choses auxquelles elle réagissait avant.

pexels

 

Mon allaitement s’est poursuivi jusqu’au jour de ses 2 ans. Ma fille, avec le temps, a pu commencer à manger de nouvelles choses, car les allergies disparaissaient peu à peu. Les oeufs et le lait sont demeurés les grands vilains longtemps, mais à sa fête de 5 ans, elle a pu manger des oeufs dans son gâteau de fête. Toute cette histoire était dernière nous, toutes ses allergies se sont envolées. Non pas sans peine, mais on y est arrivés.

 

Si je vous partage mon histoire aujourd’hui, c’est que les allergies alimentaires sont encore bien d’actualité que je vois encore des mamans fatiguées devant leur bébé affligé par les allergies. Mais il y a de l’espoir, de l’espoir que tout ça disparaisse en grandissant. D’ailleurs, la majorité des allergies se résorbent avant l’âge de 5 ans!

Allez chercher du support et de l’aide, ne restez pas seule. Et surtout, ne perdez pas espoir, car rien n’est perdu d’avance.

 

 

Vous avez une histoire à partager? Écrivez-nous au info@tplmag.com

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