Ça semble super intense dit comme ça, mais c’est vrai! J’ai plein de connaissances, mais je n’ai pas vraiment d’amis proches et ça me convient. J’ai eu des très bonnes amies au secondaire avec qui j’ai passé de super moments. Comme dans bien des cas, nos chemins se sont séparés au Cégep. Nous avons continué à nous voir de temps en temps, mais à la longue, nous construisions nos vies séparément, et c’est correct. Nous communiquons à l’occasion via les réseaux sociaux, mais sans plus.

Dire que j’ai changé souvent de domaine d’étude est un euphémisme. Dans chaque programme, je me suis fait des amis, mais chaque fois que je changeais, je les perdais de vue. Je comprends. Nos chemins sont devenus complètement différents, et les affinités que l’on avait se sont estompées peu à peu.

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Même dans la formation qui m’a menée à mon métier actuel, je vois le même « pattern » se répéter. J’étais proche de personnes qui étaient sincèrement compréhensives par rapport à mon statut de maman aux études. Nous nous entendions à merveille. Notre cours s’est terminé et nous sommes allées sur le marché du travail. Nous pratiquons le même métier, mais dans des milieux différents. Nos horaires sont souvent incompatibles. Nous avons eu des enfants. J’ai décidé d’être maman à la maison pour quelques années et elles sont retournées sur le marché du travail. Les liens s’effacent encore, tranquillement.

D’un côté, je suis consciente que je n’investis probablement pas l’énergie nécessaire pour maintenir et entretenir ces amitiés. De l’autre côté, j’ai souvent l’impression que ma réalité est tellement différente des leurs que je n’arrive tout simplement pas à remplir leurs attentes. Nous nous parlons toujours, mais elles ne se confient plus à moi, je ne me confie plus à elles.

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Je trouve que quand on est adulte, c’est difficile de se faire des amis. Dans mon cas, j’ajouterais qu’être maman à la maison limite beaucoup l’étendue de mon cercle social.

Le plus étrange, c’est que je ne suis pas vraiment triste de ces « échecs d’amitié ». Je n’aime pas faire semblant. Je ne suis pas bien quand je dois me forcer pour « être » et agir d’une certaine façon qui plairait aux autres. Si c’est comme ça que je dois faire pour avoir des amis, j’aime mieux être seule. La solitude, ça me va. Je suis fermement introvertie, et je suis bien comme ça.

Êtes-vous plus heureuses en étant bien entourées ou la solitude est votre meilleure alliée?

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