Je sais que ce n'est pas tout nouveau, tout beau. La série existe depuis 2017 déjà. La dernière saison a été diffusée l'automne dernier à la télévision et elle est arrivée récemment sur Netflix. Je ne suis pas une grande consommatrice de séries (ou de télé en général). Mais, après avoir écouté les trois saisons d'Anne avec un E, j'ai eu envie de partager à quel point je suis tombée sous le charme.

Au départ, ceux qui me connaissent vont dire que j'avais un parti pris avant même de me lancer. Anne Shirley, c'est un personnage fort de mon enfance. Je l'ai découverte très jeune, à travers les livres et la série mettant en scène Megan Follows. J'ai toujours beaucoup aimé Anne, elle me faisait (et me fait encore) penser à moi: bavarde, rêveuse, passionnée et avec un talent indéniable pour se mettre les pieds dans les plats. 

Confinées à la maison avec ma fille, on se cherchait quelque chose de léger à écouter sur Netfilx. Nous avons passé à travers les deux premières saisons en un rien de temps, et lorsqu'on s'est aperçu que la troisième était disponible en français, ça ne nous a pas pris beaucoup de temps pour nous mettre à jour. Ma fille connaissait un peu le personnage parce que je lui en avais déjà parlé (j'ai aussi donné Anne comme deuxième prénom à cette enfant, tsé!). Mais elle a découvert l'histoire, qui est à la fois différente et fidèle aux romans. 

Crédit:Crédit: Anne with an E / IMBd

Le fil conducteur est le même, l'orpheline de 13 ans qui arrive dans la maison d'un frère et une sœur âgés. Le hic, c'est qu'ils voulaient un garçon pour aider aux travaux de la ferme. La découverte de son enfance tourmentée et de sa personnalité haute en couleur vont rapidement faire changer d'idée Matthew et Marilla. Ils décident de faire d'Anne leur fille. S'ensuivent différents épisodes bien connus des lecteurs, comme le thé qui vire mal pour Diana, la malheureuse teinture verte pour ne plus être rousse et l'ardoise brisée sur la tête de Gilbert Blythe. La personnalité d'Anne est bien fidèle à celle que je connaissais. On la découvre (ou retrouve) avec toute sa fougue, son imagination fascinante et son vocabulaire fantaisiste.

Crédit:Crédit: Anne with an A/ IMDb

Par contre, ce qui m'a accrochée, c'est la twist résolument moderne qu'aborde la nouvelle série. Si la Anne de Lucy Maud Montgomery se profilait discrètement féministe pour son époque, la série le confirme amplement. Le roman, écrit à une autre époque pour un jeune public, était très « romance à l'eau de rose ». Mais la série nous montre aussi quelques côtés sombres qui n'étaient que peu exploités dans les versions précédentes.

On y dépeint avec plus de détails l'enfance triste d'une orpheline en quête d'amour. La trame de certaines situations a été adaptée afin d'apporter une couleur plus moderne à l'histoire, traitant de sujets d'actualité: on y parle de racisme, de différences et d'acceptation, de féminisme. D'autres passages de l'histoire sont totalement réécrits, avec des faits et des personnages nouveaux. Ces ajouts, bien amenés, donnent du poids aux messages transmis par la série, des messages de bonheur, d'acceptation et d'épanouissement malgré les hauts et les bas de la vie.

La finale m'a laissée sur ma faim, mais elle ferme aussi la boucle. Il y a des rumeurs que ce sera la dernière, malgré la déception de millions de spectateurs (moi compris). C'est dommage, car Anne aurait encore beaucoup à apporter, maintenant qu'elle entre dans l'âge adulte et qu'elle commence ses études supérieures.

Crédit:Crédit: Anne with an A / IMDb

En résumé, la série s'est avérée un vrai bonheur pour l'amatrice d'histoires d'antan que je suis, tout en apportant une touche de modernité. Cette note, toute subtile, n'est pas venue briser l'amour que j'avais pour chacun des personnages. Ma fille a apprécié découvrir cette histoire que j'ai tant aimée, et comprendre un peu mieux pourquoi elle porte aussi le prénom de Anne (avec un E!).