Depuis un peu plus d’un mois, nous avons fait l’introduction des solides avec ma fille. Nous privilégions l’approche de la diversification alimentaire menée par l’enfant (DME) et autant cela peut faire réagir (surtout ma mère qui stress sans bon sens), autant je suis fière de laisser ma fille découvrir tous les plaisirs de l’alimentation par elle-même. J’admets qu’avant d’avoir mon propre bébé, j’étais de celles qui étaient dégoûtées d’en voir un manger, surtout ceux qui mangent de façon autonome. Visage sale jusqu’au bout des cheveux, bras enduits de nourriture écrasée par les plus fortes petites mains, plancher couvert de nourriture lancée (à la plus grande joie du chien), sans parler de l’impressionnante quantité de morceaux à moitié tétés-mâchés-recrachés dans la bavette. Ça m’écoeurait, tout simplement.

Or, quand est venu le temps de réfléchir à comment MON bébé allait être alimenté, j’ai quand même tout de suite pensé à la DME. J’étais décidée à entreprendre la démarche et m’étais juré d’arrêter si cela devenait trop lourd pour ma santé mentale (avec la pression des recettes, les dégâts, le nettoyage, etc.). Pour être certaine d’être bien informée, j’ai suivi un webinaire, j’ai lu un livre et j’ai commencé à suivre le meilleur blogue qui soit sur l’alimentation autonome chez l’enfant, Bébé mange seul. Laurence fournit des outils hyper aidants et rassurants pour les nouvelles mamans qui commencent ce processus avec leur petit.e, tels qu’un calendrier pour nous guider dans l’introduction des aliments et allergènes.

J’ai vite été conquise par l’alimentation autonome, sa philosophie et la confiance qu’on porte à l’enfant dans sa capacité à gérer sa nourriture, évidemment toujours sous notre supervision. Tout juste six mois et instinctivement, ma poule savait prendre les aliments, les porter à sa bouche et de semaine en semaine, l’amélioration de sa prise et de sa mastication est perceptible. Je trouvais que cette approche s’apparentait bien à notre relation, la confiance que j’ai en ma mini de me guider dans ma façon de prendre soin d’elle et la parentalité intuitive que je tente de privilégier depuis sa naissance.

Depuis nos débuts avec l’alimentation intuitive, j’ai un plaisir fou à lui concocter de petites bouchées, des petites galettes, des croquettes, des omelettes et je m’émerveille devant ses goûts diversifiés, sa curiosité à l’égard des aliments, des textures, sa persévérance à essayer des aliments précédemment moins appréciés. Le beurre de peanut et la moutarde n’auront jamais senti aussi bon que sur mon bébé tout neuf qui découvre tout ce qui l’attend, en commençant par l’impressionnante variété des aliments.

Je l’admets, je suis fan de ma fille et de ses progrès dans sa façon de s’alimenter et j’imagine que ce n’est que le début. Prochain essai, le spaghetti!

Avez-vous essayé l’alimentation autonome avec votre enfant?