Souvent, je prends le temps d’observer attentivement mes enfants. J’ai deux filles, elles sont très différentes l’une de l’autre et c’est parfait comme cela. Malgré leur caractère bien distinct, elles s’aiment. Comme tous les parents, j’espère que mes enfants sauront s’entendre à l’âge adulte. J’espère qu’elles pourront conserver ce petit quelque chose qui les unit. Ce lien si fort, mais si fragile à la fois.
J’ai été une enfant gâtée, couverte d’amour. J’ai été aimée, défendue, protégée. J’ai eu des parents présents, une mère dévouée, un père protecteur, des frères attentionnés. Ils m’ont inculqué de très belles valeurs. Mais voilà qu’à la suite de nombreuses heures de thérapie pour survivre à une bien maligne dépression, force est d’admettre que mes relations familiales sont à la base de l’existence de plusieurs bibites.
Maintenant que je suis maman, cela m’angoisse de reconnaître toute l’influence que j’exerce sur mes enfants. J’ai toujours cru que les liens entre frères et sœurs étaient solides comme le rock. Je le pense encore, parfois, quand je regarde mes filles. Finalement, à l’âge adulte, il semble que ce soit le rock le plus friable que je connaisse!
Je m’explique (sans entrer dans la psychothérapie!) : j’ai toujours été sous l’influence de leur jugement. J’ai maturée en tant que femme, toujours dans l’optique d’être à leur hauteur. J’ai passé plus de temps à me demander (inconsciemment) ce qui serait acceptable ou non à leurs yeux. Évidemment que mes parents on fait de leur mieux! Je n’en doute pas le moins du monde. Je suis consciente que le reste m’appartient. Je ne tiens rigueur à personne des sentiments qui m’affligent aujourd’hui.
À l’aube d’une longue guérison post-dépression, j’apprends à être moi-même. C’est à grands coups de : « on ne te juge pas, mais… » qu’on accueille mon renouveau. C’est avec dédain qu’on me parle de mes nouvelles relations. C’est l’hypocrisie et le commérage qui alimentent les discussions. Voilà qui résume bien toutes mes thérapies, finalement. J’ai grandi dans une cage dorée et maintenant que je cherche à m’envoler, j’ai la sensation qu’on me coupe les ailes.
Vous connaissez le dessin animé Rémi sans famille des années 90 ? « Ma famille à moi, c’est celle que j’ai choisie, car on a besoin d’affection dans la vie! » Comme Rémi, j’ai choisi des amies qui m’aiment et me soutiennent à travers les grandes villes et les petits villages. Elles connaissent tout de moi et m’aiment quand même. Et la beauté de la chose, c’est que c’est réciproque.
Pour finir sur une bonne note, comme à chaque cheers que je porte avec mes précieuses amies; je lève mon verre à tous ceux qui nous aiment, les autres, qui mangent de la ma***!
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View this post on InstagramOn comprend tout à fait l’attrait du cornet. 🍦😅 #lestplkids #motsdenfants