Depuis quelques années, j’adopte des trucs et des habitudes qui me font sentir tellement « adulte ». Je m’explique: lorsque j’entrais dans ma vie de grande personne, je trouvais que certaines choses faisaient vraiment vieux. Des choses comme cuisiner des tartes, tricoter des bas de laine et se lever à l’aube pour regardant le soleil se lever.
Et faire des conserves. Comme si cette habitude était réservée aux grands-parents de ce monde!
Mon premier jardin, il y a trois ans, était essentiellement composé de plants de tomates. De BEAUCOUP de plants. Dans les sept ou huit pour nourrir deux adultes et un enfant.
Vers la mi-août, on commençait à ne plus savoir quoi faire de notre production. C’est comme cela que j’ai fait mes premières conserves. La moitié des tomates a passé en ketchup maison, et l’autre en cubes pour la soupe et les mijotés.
Je ne pourrais expliquer pourquoi, mais faire des conserves me stressait un peu. J’avais l’impression que je m’embarquais dans un processus long et complexe, réservé aux détenteurs du secret absolu des pots Masson. Et mon sauveur dans cette aventure a été Ricardo. J’ai visionné sa capsule vidéo consacrée à la mise en conserve et je garde dans mes favoris cette page qui est bien pratique.
Je n’ai pas d’ensemble de stérilisation, pour mes besoins c’est complètement superflu. Il suffit d’avoir:
- des fruits ou des légumes frais (la fraîcheur des ingrédients est essentielle);
- des pots de type Masson de la taille appropriée à votre besoin;
- des disques neufs pour chaque nouvelle stérilisation;
- un chaudron assez grand pour couvrir complètement les pots lorsque l’eau bouillonnera;
- d’une paire de longues pinces pour faciliter l’extraction des pots;
- d’une paire de mitaines à four en silicone (mon petit conseil perso, car ce n’est pas simple de retirer des pots en verre d’une marmite bouillonnante sans se brûler les doigts)
- une petite heure de patience afin de bien réaliser les étapes une à une.
Au final, en suivant bien les consignes et en respectant le temps de stérilisation, c’est vraiment facile de conserver nos légumes et fruits frais. Chaque fois que j’entends le petit « poc » qui confirme le scellement de mon pot, je remercie intérieurement Ricardo de m’avoir transmis son savoir !
Depuis, j’ai commencé à faire toutes sortes de conserves: des confitures, des haricots marinés, des betteraves, des navets mauves façon cuisine libanaise, et bien sûr des tomates. L’expérience m’a appris que quatre ou cinq plants sont largement suffisants pour nos besoins, autant en légumes frais qu’en conserves pour l’année qui vient.
D’autres petites choses intéressantes à savoir: les aliments des pots correctement stérilisés seront toujours aussi bons 12 mois après la mise en conserve. Même si, techniquement, ils sont toujours comestibles sur une plus longue période, il est conseillé de les manger dans l’année qui suit, pour en apprécier pleinement la saveur. Les pots doivent idéalement être entreposés dans un endroit sombre et frais. Enfin, il est recommandé de suivre des recettes existantes qui ont déjà fait leurs preuves. J’aime bien improviser en cuisine, mais pour ce procédé, je préfère m’appuyer sur des valeurs sûres afin de ne pas gâter mes aliments (tant leur goût que leur fraîcheur). La quantité des éléments de préservation, tout comme celle des assaisonnements, est cruciale pour des résultats satisfaisants.
Finalement, vieillir n’est pas une si mauvaise chose. Parce qu’en plus de faire des conserves, je fais des tartes et j’adore me lever tôt pour bien profiter de ma journée. Et je me lance dans le tricot de bas bien vite. Toutes ces choses qui me semblaient compliquées et réservées aux gens d’expérience s’avèrent pour moi de petites joies et une source de fierté. J’ai encore plusieurs années pour peaufiner mon savoir sur ces petits domaines. Un jour, peut-être serai-je une de ces personnes que j’admire, pleine de conseils, de trucs et de ressources!