Il y a très peu de temps, mon conjoint et moi avons décidé de nous séparer après 10 années passées ensemble. Pas parce que nous ne nous aimions plus, mais parce que nous étions à la croisée des chemins et que j’ai choisi une autre route.

La dernière année a été difficile. Très difficile. Autant pour lui que pour moi. Il ne nous restait plus qu’une chose à faire pour finalement aller de l’avant; la séparation. La décision finale qui transperce le cœur. Séparation; mot qui signifie solitude, culpabilité, peine. Mot qui paralyse.

Je me sens suspendue à ma propre vie en attendant que le temps apaise mon mal-être. Pourtant, le but de ma séparation était de me permettre de mieux respirer, de me pardonner certaines erreurs et d’accepter que, peut-être, je m’étais trompée. Le père de mes enfants n’était peut-être pas mon âme sœur.

Vous savez, lorsqu'on prend une décision qu’on sait être la bonne, mais qu’on sait aussi d’emblée que cette décision sera un énorme fardeau. Non seulement pour soi-même, mais pour toute la famille. Voilà ce qui me paralyse. J’essaie de nous protéger de la douleur qui nous guette quand je me serai avoué que tout est terminé. Quand j’aurai accepté que c’est la garde partagée qui nous attend, les enfants et moi.   

Chaque fois que je laisse nos enfants à la maison de papa et que je vois leurs yeux rouler dans l’eau pendant qu’elles me regardent partir, mon sang se glace dans mes veines. Je m’en veux. Chaque fois que je fais une activité avec elles et qu’elles demandent papa pour partager leur bonheur, je m’en veux. Chaque fois que je passe un beau moment avec un autre homme que j’apprécie et qui n’est pas leur papa, je m’en veux. Sans parler du fait que j’appréhende (beaucoup trop longtemps d’avance) le moment où papa sera sur le pas de la porte. Maudite séparation... 

Est-ce possible de chasser ce nuage gris qui plane au-dessus de ma tête sans cesse? Il faut accepter, mais comment on fait ça? Je me répète que j’ai le droit de chercher le bonheur. Qu’on trouve les réponses à nos questions dans l’action. Que rester figée dans la crainte de ce qui s’en vient ne me mènera nulle part… Peut-être ces pensées magiques finiront-elles par avoir raison de ce nuage chargé de peine?

Qu'est-ce qui vous a permis d’accepter votre séparation?

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