On en parle. Sans arrêt. Sans plaisir. Sans secret. La *** (insérez le juron de votre choix) de COVID. Elle bousille nos plans, nos humeurs, nos relations, nos festivités. Elle nous fait réviser nos priorités, questionner la réalité, apprécier le moment présent, tout en le détestant viscéralement. Elle nous fait questionner tous les petits maux et nous soucier beaucoup, beaucoup... trop. On sourcille au premier toussotement, on s’égosille à la vue d’un thermomètre rassurant, on réinvente notre quotidien, quand on voit un nez coulant.

Bien avant la COVID, il y avait des hivers de toux caverneuses, des printemps fiévreux et des nuits entières de salin propulsé dans les nasaux de nos cocos. Et il y en aura encore. COVID, pas COVID. Les microbes pullulent. Et quand c'est nécessaire, il ne faut pas hésiter à consulter. Nos petits minous malades ont parfois besoin d’être évalués, à défaut de pouvoir s’exprimer.

Si nécessaire, une prescription sera remise. Une posologie sera requise. Un traitement sera de mise. Mais que faire, quand le médicament refuse d’entrer dans le goulot de notre coco? Quelles sont nos options, quand le sirop se recrache, comme un baleineau? Si nos tout-petits se bornent à refuser le traitement, faute de goût, faute de texture, quelles sont les solutions à disposition ?

Voici 5 conseils à appliquer pour faciliter la prise de médicaments (lorsque requis) chez nos petits:

 

1- Modifiez la texture ou le goût

La plupart des antibiotiques ou analgésiques se mélangent aux aliments froids, lorsque donnés dans l’immédiat. Pensons au yogourt, à la compote, aux jus. Évitons toutefois d’utiliser l’essentiel lait, qui risque de créer une association alimentaire négative.

Selon l’âge de l’enfant, ses allergies ou le calendrier d’introduction des aliments, les puddings, le Nutella, le beurre d’arachide et le Quick liquide au chocolat changent à merveille les médicaments dont la texture est granuleuse. La guimauve, mastiquée au même moment qu’un médicament amer, fait également des miracles!

La clé : demandez conseil à votre pharmacien. En matière de compatibilité, il saura vous éclairer!

 

2- Divisez la prise

Le fait de donner la dose en plusieurs petites prises (ex: 5 x 1 mL versus 5 mL) en un court laps de temps (moins de 15 minutes) change l’acceptabilité du traitement par l’enfant et se camoufle plus aisément dans une bouchée d’aliments.

 

3- Trompez les papilles et l’olfaction

L’utilisation du froid avant la prise d’un sirop est une autre solution intéressante. On peut ainsi donner une bouchée de crème glacée juste avant la prise du médicament, ou encore un pop glacé. On pourrait également faire une slush maison à base de vrais fruits, question de geler les papilles et de leur en faire perdre un peu leur compétence.

Il y a évidemment le fait de pincer le nez, pour diminuer la perception d’odeur et de goût. On peut également favoriser le réflexe de déglutition en soufflant (doucement) au visage d’un bambin de moins de 18 mois. C’est un automatisme anatomique pratique.

 

4- L’attitude  

Rien ne vaut un sourire rassurant de papa ou de maman, au moment de donner un médicament. Il ne faut pas crisper le visage de dédain ou laisser paraître notre inquiétude, à l’idée d’offrir une dose d’un quelconque traitement. Il faut féliciter, encourager, justifier. Soyez fermes et confiants.

Le but n’étant pas d’associer le traitement à une célébration ou un effet bonbon, mais de souligner le fait d’avoir pris le nécessaire pour aller mieux. Et quand bébé se porte bien, le bien-être du parent, usuellement, suit proportionnellement.

 

5- Être ludique et inventif

Dansez, chantez, faites l’avion avec la dose à administrer dans la bouche. Faites des galipettes, faites rire, divertissez! Édulcorez le moment déplaisant à votre façon. Détournez l’attention avec une jolie paille ou un beau gobelet original pour fins d’administration.

Évitez le marchandisage ou la négociation. Axez sur le courage du héros, quitte à le déguiser pour lui accorder bravoure! Soyez créatifs, quitte à impliquer toutou ou poupée dans le processus.

On peut donner, par exemple, une dose fictive, via seringue orale, à l’ami peluche préférée de fiston. On peut également coller un bel autocollant sur le bras de poupée, pour la féliciter de sa participation à la guérison.

Voilà quelques façons qui faciliteront la prise adéquate d’un traitement requis par votre mini!

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