Il y a 8 ans, à l’approche du premier VRAI Noël de ma grande, j’ai commis l’odieux.  Oui oui!  Imaginez-vous qu’à 4 grands-parents-pour-la-première-fois, j’ai mentionné le fait que je n’étais pas certaine de vouloir que mes enfants croient au Père Noël.  Eh non!  Je n’étais pas certaine de voir la pertinence de l’invention et d’avoir envie de toute cette mise en scène.  

MAIS POURQUOI?  Pourquoi moi, maman et prof de maternelle, j’osais proposer l’innommable?  Mais la magie de Noël?  L’émerveillement? Les souvenirs de mononcles déguisés?  

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Parce que, et encore maintenant, je ne vois pas en quoi le fait qu’un inconnu apporte des cadeaux serait plus magique et merveilleux que de recevoir des présents de ceux qu’on aime.  Je ne vois pas en quoi ce serait plus féerique de penser qu’on est observé toute l’année, qu’on doit « être sage » pour cet inconnu et, pourquoi diable serait-il siiiiii excitant d’aller le voir au centre commercial? 

« Arrête d’être aussi terre à terre! » « Où est passé ton regard d’enfant? »

Personnellement, mes plus beaux souvenirs d’enfance ne sont pas liés à cette croyance.  Je me souviens davantage des soupers gigantesques, de la visite que j’étais contente d’attendre dans la fenêtre, des sorties dans la neige.  Toutes ces choses magnifiques et précieuses qui existent pour vrai.

Mon idée n’était pas d’en faire abstraction complètement, mais de le présenter comme un symbole parmi d’autres qui alimente les histoires et les décorations.  Je n’avais pas envie que la fête entière tourne autour de sa visite et de la quantité de cadeaux apportés.

Ce fut donc mon odieuse réflexion, qui est demeurée une réflexion, car j’ai fini par céder...  J’ai aussi obtenu le titre officiel de Grinch de Noël.

Je dois vous avouer que n’étant pas convaincue au point de créer de la bisbille et le tout alimenté d’un éternel « tout d’un coup que je les traumatise et qu’ils m’en veulent », j’ai finalement consenti à ce que les items du bas de Noël viennent du Père Noël...  Mais le reste est offert aux enfants, par amour, par tous ces gens qui les aiment.

L’année passée, suite à une visite familiale où on avait mentionné à mon garçon que « le Père Noël était passé pour lui », il (mon garçon, le Père Noël n'existe pas) m’a nommé qu’il trouvait curieux que les gens ne lui aient rien offert (lui avait amené un dessin).  J’ai réagi avec un mini sermon sur l’ingratitude et le bonheur de donner sans rien attendre en retour (accompagné d’un « oui, mais le Père Noël t’a apporté quelque chose » (eyeroll x 1000)).  Ça me ramène tout de même à ma question de départ:  Pourquoi est-ce plus magique de recevoir du Père Noël que de ceux qu’on aime, et qui nous aime?

Le Père Noël passera-t-il ici cette année?  Mais oui...  Je continue encore, tant avec le bas du Pôle-Nord, qu’avec mon éternel débat du: « Pourquoi fait-on ça? » qui est devenu, chez nous, aussi classique que les biscuits et le verre de lait. 

De votre côté, êtes-vous attachés à la tradition du Père Noël?