Je suis une mom of boys, et présentement enceinte de mon troisième enfant. Pour cette grossesse-ci, on a pris la décision de ne pas connaître le sexe du bébé avant sa naissance. Cette décision, on l’a prise pour plusieurs raisons. Non seulement pour notre plaisir d’avoir la surprise à la naissance, mais aussi pour être cohérents avec le fait que nous serons heureux d’accueillir bébé 3, que ce soit une fille ou un garçon. Ce bébé est désiré, attendu et déjà aimé. Nous serons comblés peu importe qui se joindra à notre famille.
J’ai senti que cette décision de ne pas connaître le sexe bousculait un peu certaines personnes autour de nous. Plusieurs mamans autour de moi m’ont dit qu’elles auraient été incapables d’attendre. Je peux comprendre qu’il soit excitant de connaître le sexe de son bébé-bedon et d’ainsi préparer minutieusement son arrivée tout au long de la grossesse. Pour ma part, j’ai vécu cette frénésie d’attendre deux garçons, de magasiner les petites tenues et de préparer la chambre. Cette fois-ci, j’avais envie de vivre une expérience différente et unique. Ma décision étant réfléchie, assumée et bien ancrée avec mes valeurs, je suis loin de trouver l’attente insoutenable de ne pas savoir qui se cache dans ma bedaine.
Cela dit, j’ai senti que certains de nos proches étaient plus curieux et impatients que papa et moi de connaître le sexe de notre bébé. Ces mêmes personnes, de manière explicite ou non, me font sentir qu’il serait presque décevant d’accueillir un troisième garçon. Je suis choquée qu’on accorde autant d’importance au sexe d’un bébé et ça m’attriste de ressentir cette pression que la famille espère une petite fille. Je suis choquée aussi d’avoir entendu plusieurs proches nous souhaiter une petite fille pour compléter notre famille, et ce, avant même de nous souhaiter un bébé en santé et à terme… d’autant plus que mes garçons sont nés prématurés. Je ne sais pas si ce sont les hormones de grossesse et mon émotivité plus à fleur de peau en ce moment, mais ça vient me chercher dans mon for intérieur. Ce petit être qui grandit dans ma bedaine, on va l’accueillir avec autant de bonheur que ce soit un petit homme ou une petite mademoiselle.
Bref, je suis consciente que personne n’a de mauvaises intentions en me souhaitant ouvertement une fille. Au contraire, c’est sans doute parce qu’il y a du beau à élever une fille et que notre société cultive une image de la famille parfaite. Mais pour moi, ma famille parfaite… C’est celle que j’ai et qui m’apporte tellement d’amour et de fierté.