« Là, je passerai pas par 4 chemins… C’est toi ou moi qui parle de condoms pis d'infections transmises sexuellement à fe-fille? »

Tel a été mon réveil par un beau samedi matin de septembre. Mettons que ça surprend! Le rédacteur du message n’étant nul autre que le père de ma progéniture, vous l’aurez compris! Un beau p'tit texto qui disait tout et qui m'a rapidement fait sortir du lit!

Ma première réaction a été de lui répondre : « Les nerfs! C’est son premier vrai p’tit chum et ça ne fait même pas deux semaines qu'ils sont ensemble! » Dans ma tête, je n'étais clairement pas prête à ça, je vois toujours mon ado de bientôt 14 ans comme mon p’tit bébé, même si quand elle vient s’installer sur moi pour un câlin, tous ses membres dépassent de partout! Après réflexion, et un moment de panique (où je me suis dit qu’on ne pouvait pas déjà être rendus là), je lui ai répondu que s’il était à l’aise de le faire, qu’il pouvait initier la conversation. J’avais déjà abordé le sujet du consentement et des sextos (et envois de photos osées) la semaine d’avant, alors la boucle serait bouclée (et ma fille se dirait probablement que ses parents étaient virés sur le top avec leurs grandes discussions!). N’empêche qu’on s’est dit qu’il valait mieux radoter que de laisser aller les choses et ne rien dire… C’est aussi à nous les parents de discuter de ces choses-là, de ne pas attendre que l’école s’en charge. Tout comme le respect de soi et des autres, la politesse, l’éducation en général quoi!

Contre toute attente mon ex a même réussi à tourner ça à la blague et à en faire une chanson (le prochain slogan d’une campagne sur le consentement qui sait? « Non-non-non, touche pas à mes tetons! ») ! Ça a eu pour effet de faire baisser la tension et de rendre le sujet un peu plus naturel, sans gêne. Pas que ça ne l'est pas, mais pour nous ce n'était pas aussi fluide que de lui expliquer une recette de muffins mettons! Et elle, les joues rougies par le sujet, s’est sentie adulte et responsabilisée. Ça a même piqué sa curiosité sur plein d’autres aspects de la sexualité, que nous avons tenté de lui imager et expliquer au mieux de nos connaissances. Toujours entremêlé de fous rires et de mauvais jeux de mots pour expliquer la patente!

Somme toute, je me considère privilégiée d’avoir une si belle relation avec ma fille. Bien que les sujets ne soient pas toujours simples à aborder, nous réussissons quand même à discuter et à faire en sorte qu’elle se sente à l’aise de nous jaser, peu importe le questionnement qu’elle a. Et puis, quand ça devient trop compliqué, y’a toujours le Petit Robert pour nous aider !!

Comment avez-vous parlé de sexualité avec vos ados ? Est-ce que ça s'est bien passé ?

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