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Attention, petit garçon hypersensible!
Crédit: Pexels/Pixabay

Je me suis toujours trouvée chanceuse d’avoir des enfants qui s’adaptent facilement à tout. Un vol de nuit? Ils dorment à poings fermés. Une collation dans un marché asiatique? Ils se régalent d’anguille fumée. Une pandémie? Ils portent un masque sans rechigner. De vrais champions, je vous dis.

Par contre, Bout d’Chou a récemment développé une petite tendance à l’hypersensibilité! Ça a commencé à la fin de la maternelle, l’été dernier. Ça faisait déjà une ou deux semaines qu’il anticipait la fin des classes, disant qu’il allait s’ennuyer de son enseignante. Je trouvais ça fair : une enseignante, surtout en maternelle, c’est important dans la vie d’un enfant. J’ai quand même été surprise quand j’ai entendu Bout d’Chou pleurer dans son lit à 5h50 le 24 juin au matin parce qu’il voulait « revoir Madame Marie ». Mais bon, c’était un chagrin très raisonnable et il a été de courte durée, si bien que je suis rapidement passée à autre chose.

Deux mois plus tard, c’était l’anniversaire de Coco. En été, ce n’est pas toujours facile de retracer les ami.e.s de l’école (surtout après une année scolaire en mode COVID pendant laquelle aucune invitation ne vous a permis de compiler subtilement les coordonnées des parents). Par conséquent, au lieu d’inviter plusieurs ami.e.s pour l’après-midi, j’ai invité un seul ami (celui que je pouvais rejoindre, ha!) à dormir à la maison. Ce fut un hit… mais quand l’ami est reparti chez lui, Bout d’Chou a fondu en larmes, l’appelant d’une petite voix tremblante et faisant ensuite en son honneur un beau dessin rempli de cœurs. Cette fois-là, nous avons blâmé la pandémie, qui avait empêché les enfants de recevoir des ami.e.s pendant tellement longtemps.

Après quelques mois, nous avons donné notre divan pour le remplacer par un sectionnel. Quand l’heureux nouveau propriétaire est venu le chercher, Bout d’Chou a couru à la fenêtre pour suivre le déroulement de l’opération à l’extérieur et a fini par sangloter à chaudes larmes dans mes bras en répétant : « Adieu, mon beau divan… »

Maintenant, nous rénovons la salle de bain, principalement pour remplacer le bain que nous détestons avec passion depuis notre emménagement. Mais bien sûr, Bout d’Chou s’est soudainement découvert un amour immodéré pour ce bain. Au moment du dodo, la veille du début des travaux, il avait le cœur gros et il a fallu s’étendre avec lui jusqu’à ce que sa tristesse le quitte. N’empêche, au beau milieu de la nuit, il s’est levé parce qu’il avait encore de la peine, et le lendemain, les premières paroles qu’il a prononcées au réveil, la voix submergée d’émotion, ont été : « mon beau bain… » 

J’apprends tranquillement à l’accompagner dans cette nouvelle émotivité excessive, mais j’avoue que j’espère un peu que ça lui passera. (C’est que j’aimerais bien rénover ma cuisine, aussi…)

Avez-vous aussi de petit.e.s hypersensibles à la maison?

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