Fin février.

Courage, parents! Le soleil revient peu à peu. Vous avez semé la grisaille d’hiver et survécu à un énième confinement involontaire. Je lève ma tasse à votre courage exemplaire!

Dernièrement, question d’alléger un peu mon ciboulot et plaire à mon goulot, j’ai fréquenté un petit resto, avec bébé tout neuf. J’en ai profité pour piquer quelques jasettes par-ci par-là avec de gentilles dames, assises aux tables voisines. Elles m’ont gracieusement couvert de compliments. Sans demander retour. En toute sincérité. Vous dire, l’effet que ça m’a fait. Quel beau « high five »! J’ai remercié candidement ces femmes et mamans. Elles avaient clairement « faite ma journée »!  Dans un élan de spontanéité, j’ai conclu la conversation par une suggestion polie. Je leur ai demandé de préserver cette belle franchise qui les habite et donc de ne pas contenir leurs compliments et encouragements à l’égard d’un parent qu’elles croiseront sur leur chemin. 

Pareilles douceurs, aux oreilles d’une mère ou d’un père, bébé(s) au bras, cerné(e) jusqu’au tympan, représentent une véritable bénédiction. Ajoutez à ceci le plaisir d’avoir consommé deux œufs bénédictines en bonne compagnie et hop, vous voilà clairement rassasié en termes de besoins fondamentaux.

Ainsi donc, ce matin, en direct de mon chaos domiciliaire, je laisse la gratitude m’habiter. Je surfe sur cette vague d’amour gratuitement obtenue. Malgré les crises de bacon de ma trois ans, les nuits cauchemardesques de mon grand, les pleurs incessants de ma petite qui perce des dents, je regarde ma tasse de café à moitié pleine. Pas à moitié vide! Bon, on s’entend, c’est très métaphorique. Car dans les faits, j’aspire à la vider en un temps record, dès que possible. 

Cet amour nouveau, j’ai envie de le partager, de le faire fructifier; exponentiel à la 2 au carré de la racine du bonheur reçu.

Mathématiques proposées : 3 x 3 x 3 x 3… ad libre. 

Je m’explique : il m’est venu à l’idée de recréer les fameuses « chaînes de lettres » de notre adolescence, qui nous occupait en cachette, en cours de mathématiques. Je trahis mon âge… mais le jeu en vaut la chandelle! J’ai donc choisi trois parents merveilleux qui m’entourent et j’ai sorti plume et papier pour rédiger, à l’encre de mon cœur, une petite carte de félicitations ou d’encouragements.

Bravo, dis-je à cette première maman, de s’investir dans la vie de son tout-petit exigeant. Chapeau, mon amie, pour ta créativité et ta détermination, en tant que mère monoparentale.

Mes éloges, chère grand-mère, pour ta cuisine extraordinaire et ton courage, face à l’adversité.

Hourra, ma chère sœur, pour ta patience et ton auto-indulgence, face aux crises de ton petit dernier.

Il n’y a rien de plus difficile, voire ingrat, que d’élever des enfants. La valorisation se fait rare et l’isolement est omniprésent. Une petite carte remplie de tendresse, voire trois, dans mon cas, chemineront tout doucement jusque dans les maisons de ces trois êtres exceptionnels. Et qui sait, s’immisceront dans leurs cœurs et pensées, agrémentant, je l’espère, leur quotidien bien chargé. Si chacun écrit en retour à d’autres parents, voilà une chaîne de compliments qui ne prendra que quelques minutes de leur précieux temps et illumineront la vie de bien des gens.

Ça vous dit d’en faire autant ?

Défi positif! C’est parti!