La Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ) vient tout juste de lancer une nouvelle campagne de sensibilisation et on trouvait important de vous la partager! Appelée « C’est pas juste un cancer de matante », cette campagne s’adresse principalement aux jeunes femmes qui ne se sentent pas concernées par le cancer du sein, alors qu’il peut frapper très tôt, dès la vingtaine.
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Le cancer du sein est le plus diagnostiqué chez les femmes de 30 à 49 ans et il est la principale cause de décès par cancer pour ce même groupe d’âge. Le son de cloche est similaire chez les femmes encore plus jeunes, soit dans la vingtaine.
La campagne est aussi lancée pour sensibiliser les médecins de famille au fait que le dépistage et la surveillance des symptômes possibles d’un cancer devraient être faits plus tôt que la cinquantaine, car plusieurs femmes se font donner un diagnostic de cancer du sein avancé passé 50 ans alors que ça aurait pu être détecté plus tôt.
« Au cours des dernières années, nous avons remarqué à la Fondation que des femmes de plus en plus jeunes reçoivent un diagnostic de cancer du sein, constate Karine-Iseult Ippersiel, présidente-directrice générale de la Fondation cancer du sein du Québec. La situation est préoccupante et nous considérons qu’il est de notre devoir d’agir et de faire circuler l’information afin que les jeunes femmes se sentent concernées plus tôt par la maladie et soient vigilantes devant les signes et symptômes. C’est d’autant plus important puisque le cancer du sein s’avère habituellement plus agressif chez les jeunes femmes. »
La FCSQ recommande à toutes les personnes de pratiquer l’auto-observation des seins afin d’être en mesure de reconnaître rapidement un signe possible de cancer.
Pour contribuer au partage de cette campagne, la FCSQ a recruté la scénariste, autrice et comédienne Sarah-Maude Beauchesne comme ambassadrice.
« À presque 32 ans, j’ai besoin de prendre conscience que le cancer du sein peut m’atteindre moi aussi, là, maintenant, explique Sarah-Maude Beauchesne. J’ai besoin de rester alerte, de passer le mot, d’en parler avec mes amies, avec mes sœurs, pour qu’ensemble on prenne soin de nos seins. »
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Au Québec, le programme de dépistage du cancer du sein débute à 50 ans seulement. À partir de cet âge, une mammographie aux deux ans est recommandée. Par contre, les femmes plus jeunes n’ont pas accès à ce programme, ce qui peut être problématique. C’est pourquoi la prévention et l’auto-examination sont cruciales. Même si la plupart des changements observés ne mènent pas à un diagnostic de cancer, le fait d’être informée et proactive dans la santé de ses seins est important.
Le slogan a essuyé quelques critiques sur la page Facebook de la Fondation à cause du choix de mots. Il a notamment été qualifié « d’âgiste », ce à quoi la Fondation a répondu que le but de la campagne est justement de rejoindre les jeunes femmes et qu’un ton plus direct a été employé dans ce but. Ainsi, l’utilisation du terme « matante » n’est pas dans une optique de stigmatisation des femmes plus âgées touchées par le cancer du sein, mais plutôt dans celle de susciter une réaction chez les jeunes femmes. Comme la campagne vise à sensibiliser des femmes qui ne se sentent pas nécessairement concernées par ce type de cancer, l’intention de la FCSQ est louable et on espère qu’elle contribuera à sauver des vies.