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Je n’en peux plus de toute la pression qu’on met sur les bébés (et les parents) pour qu’ils dorment
Crédit: Bastien Jaillot/Unsplash

Lorsqu’il est question du sommeil de bébé, on en entend de toutes les couleurs: « Laisse-le pleurer un peu » ou « faut vraiment que tu répondes vite à ses besoins », mais aussi « le cododo, ça les rassure » ou encore « ayoye, tellement dangereux de dormir avec, en plus tu crées de mauvaises habitudes… » sans oublier « le bruit blanc c’est magique pour leur sommeil », mais « faut surtout pas les habituer à une bébelle ».  En ce qui concerne le fameux timing de l’endormissement, on se fait dire « quand il y a un signe de fatigue, c’est le meilleur moment pour qu’il s’endorme de façon autonome », mais aussi que « quand il y a un signe de fatigue, il est déjà trop tard, le train est passé. »

 

J’aurais pu continuer longtemps sur ces contradictions concernant le sommeil des bébés. C’est assez fou, tous ces conseils et méthodes pour que le bébé dorme. Je comprends le fond, on veut tous dormir! Faut juste se rappeler qu’ils vont tous y arriver, peu importe quand et peu importe comment. Rendus là, on fait tous notre possible pour les guider vers un bon sommeil autonome selon nos valeurs et nos croyances. 

 

C’est juste qu’à entendre constamment ce genre de remarques et à lire des conseils contradictoires, on en vient à perdre confiance en notre propre approche. Pourquoi mon babe ne fait pas ses nuits et celui de la cousine de la voisine, oui? Pourquoi il n’enchaîne pas ses cycles de sommeil aux siestes? Pourquoi dois-je l’accompagner autant pour qu’il s’endorme? Tant de questionnements où notre confiance de parent en prend un bon coup. Et même si on peut faire certaines choses pour favoriser son sommeil, le bébé reste un petit-mimi-humain qui apprend à vivre et non une machine programmée au quart de tour. Vous savez quoi? Votre bébé n’est pas brisé même s’il ne dort pas!

 

Même chose pour nous, mamans et papas qui accumulent des dettes de sommeil pour prendre soin de notre progéniture. C’est possible et même très réaliste qu’on manque de jus parfois. Il n’y a rien de dramatique à refuser une invitation à souper parce qu’on se sent zombies après avoir passé plusieurs mois à manquer de sommeil. Rendu là c’est le mode survie qui embarque. On devrait tellement se mettre moins de pression dans tout ça et, en acceptant la normalité de la situation, en mettre moins aussi aux jeunes parents de notre entourage. 

 

La première étape, très simple, pour éliminer cette pression serait d’arrêter de poser la fameuse question « est-ce qu’il fait ses nuits? » Je sais d’expérience que la situation sera différente d’un enfant à l’autre et que le même enfant aura des hauts et des bas en ce qui concerne son sommeil. C’est normal et ça ne reflète en rien nos capacités parentales. On fait de notre mieux et on navigue comme on le peut face à tout ça. Tout simplement.

 

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