L’approche de la naissance de mon enfant m’apporte beaucoup d’émotions conflictuelles…

J’accueillerai très prochainement mon premier enfant avec mon conjoint, et je suis remplie d’une myriade d’émotions à la fois douces et stressantes. Alors que j’accomplis le dernier grand droit de ma grossesse, j’en suis à 34 semaines, j’ai l’impression de prendre plus pleinement conscience de tout ce qui s’en vient et des changements que nous allons vivre.

Grâce à l’accalmie de la pandémie, j’ai eu la chance d’avoir accès à des cours prénataux en présentiel qui m’ont été des plus bénéfiques. J’ai pu en savoir plus sur le déroulement d’un accouchement ainsi que sur la réalité du postnatal pour les parents et le bébé. Ça m’a beaucoup rassurée, mais ça m’a aussi amené du stress. J’ai réalisé que j’avais peur de ne pas être un parent adéquat, peur que mon bébé ne soit pas en santé, peur de ne pas être capable de m’adapter à cette nouvelle réalité, etc. Vous l’aurez deviné, je suis d’un naturel un peu anxieux! Si je réussis assez bien à gérer cette anxiété dans mon quotidien, l’arrivée imminente de bébé chamboule mon équilibre émotionnel

Nous sommes tellement bombardés d’informations, de modèles de parentalité sur les réseaux sociaux, de conseils de l’entourage, etc. que j’ai parfois l’impression qu’on s’en met énormément sur les épaules. La fameuse pression d’être un parent parfait… Pourtant, la parentalité n’est clairement pas un chemin droit et tout bien tracé, et à chaque enfant, le trajet est différent. En quelque sorte, c’est ce qui fait la beauté d’être un parent: notre enfant nous amène dans son univers et c’est à nous de trouver les meilleures manières de l’accompagner dans la vie.

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En devenant maman pour la toute première fois de ma vie, je ne vais vivre que de la nouveauté. Toutes les expériences en seront des premières! C’est grandiose, mais aussi impressionnant. J’aime tout prévoir dans la vie, mais me voilà dans un moment de mon existence où je ne peux pas planifier au-delà de l’utilitaire (préparer la chambre de bébé, le sac d’hôpital, etc.) … Je ne peux pas savoir quel genre de rythme mon bébé aura ou comment la dynamique de mon conjoint et moi changera… et si ces nouveautés à venir sont excitantes, elles sont aussi effrayantes.

Au final, je crois que ce que j’essaie d’exprimer, c’est que malgré toute la hâte que j’ai de rencontrer mon enfant, cela cohabite aussi avec de la peur et du stress. Je crois que c’est normal de vivre des émotions conflictuelles à l’approche d’un nouveau-né, surtout d’un premier enfant, et si je n’ai pas nécessairement de conseil à donner pour régler la situation, je dirais qu’il est crucial de s’accueillir sans jugement dans ce qu’on ressent. Le modèle du parent parfait n’existe pas, et l’important est d’avoir toujours à cœur le bien-être de nos enfants.

Avez-vous ressenti des émotions conflictuelles à l’approche de la naissance de votre enfant?