Une séparation, c’est parfois « violent ». Les couteaux de la colère, de la rancune, de la trahison et de l’incompréhension peuvent voler assez bas. Mais savez-vous quoi? Ça fait surtout « mal en dedans ». C’est vivre à travers ses émotions du moment. Parce que voir plus loin, ça fout la chienne.
 
On va s’le dire, les étapes de la séparation sont semblables à celles du deuil. MAIS (il y en a un gros ici), l’autre personne n’est pas morte. Elle est vivante. Point. Pis ça, ça implique qu’elle reste accessible. Pis ça, c’est tough à gérer.
 
Encore plus quand mes des enfants sont impliqués. Quand il faut garder un lien avec l’autre personne… malgré tout.

Ma séparation a été un choc émotionnel. Où j’ai pris conscience d’une tonne d’affaires. Où j’ai culpabilisé à fond. Où j’ai été plus-que-difficile avec moi-même. Où j’ai voulu protéger les autres. Où j’ai voulu être forte. Forte oui…

À un certain moment, j’ai eu l’impression d’être le reflet de moi-même. Je ne reconnaissais pas la personne qui était devant moi. Une É-T-R-A-N-G-È-R-E. Voilà qui j’étais.

Pis viennent l’inconnu et le changement. Deux ennemis de taille. Et vous dire qu’aujourd’hui, la bataille n’est même pas encore gagnée, ça me fait un gros petit pincement. Oui, deux ans plus tard, je me reconstruis grâce à de nouveaux repères. Avec de la patience. Avec de l’acceptation. Avec de l’amour (j’y reviendrai). Avec de l’espoir. Parce oui, j’ai encore des démons. Surtout quand mes enfants sont chez leur papa. Quand j’ai l’impression d’être une maman-à-temps-partiel. Quand je sais que je manque plein de beaux moments avec eux. Quand je réalise que tout ça, c’est le plus gros challenge de ma vie.  

Bientôt, je vais tourner la dernière page de cette histoire. Je vais divorcer. Pas demain, pas dans un mois, mais bientôt. Et c’est le début de la fin. Pis au fond de moi, je n’ai pas vraiment envie de mettre du temps, de l’argent, mais surtout, de l’énergie dans « ct’affaire là ».

Sauf qu’une fin est toujours un début, non?