Dans les contes et les récits portés par les traditions de Noël, le père Noël est un homme très travaillant. Il lit toutes les lettres que les enfants lui écrivent et y répond même parfois, il coordonne la fabrication des cadeaux avec les lutins, prend soin de ses rennes et les motive en vue du Grand Soir, et quand arrive finalement la veille de Noël, il fait le tour du monde pour distribuer les cadeaux, gravir les cheminées et manger des biscuits. Bref, il en fait pas mal.

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Mais tout le monde sait que le père Noël est un personnage inventé, et les mères savent encore plus à quel point il est un personnage tout à fait improbable. Parce que s’il y a bien une vérité concernant la magie de Noël, c’est que celle-ci repose pas mal entièrement sur le travail des femmes, elles qui font tout pour que Noël et le temps des Fêtes soient mémorables pour leurs familles.
 
Confection et envoi des cartes de vœux ; préparation du calendrier de l’avent ; décoration de la maison ; décoration du sapin ; gestion des « lutins coquins » ; idées et achat des cadeaux pour les éducatrices.teurs de garderie ; organisation des piges et échanges de cadeaux de la famille ; préparation des listes d’idées cadeaux pour les enfants à distribuer aux membres de la famille ; gestion des invitations aux partys de famille et du calendrier familial ; préparation des vêtements et tenues pour les partys ; planification, achats et préparation des repas ; magasinage et achat des cadeaux ; emballage des cadeaux ; gestion des attentes, demandes et déceptions de tout un chacun… Qui fait ça, chez vous? Le père Noël? Non, la vérité, c’est que la charge mentale et le travail émotionnel de la magie de Noël reposent presque entièrement sur les épaules des femmes.
 
Bien sûr, les pères participent aussi, en allant chercher le sapin, en décorant l’extérieur de la maison, en participant aux repas, et aussi, en participant financièrement. Mais à cause de ce qu’ils prétendent être un certain désintéressement de leur part face à tout ça, ils n’en font pas plus. « Oui, mais toi, tu aimes tellement ça, les Fêtes! » et « Moi je ne suis pas bon pour ces affaires-là » sont les arguments les plus souvent entendus de la part des hommes pour justifier le travail fait en plus par leurs compagnes.

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 En vérité, nous n’aimons pas ça plus ou moins que quiconque, mais nous avons conscience que si nous ne le faisons pas, personne d’autre ne le fera. Oui, nous y prenons plaisir. Mais cela est aussi très exigeant, fatiguant, et parfois même, stressant.

Nous avons beaucoup parlé de charge mentale cette année chez TPL Moms. Mais nous avons moins abordé le sujet du travail émotionnel, qui consiste en tous les efforts, les gestes et le temps mis à écouter, supporter, accompagner les personnes qui nous entourent pour s’assurer que celles-ci se sentent bien (pour bien comprendre le concept, je vous invite à regarder cette vidéo produite par Les Brutes). Le travail émotionnel, c’est par exemple s’excuser pour le retard d’envoi de la liste de cadeaux à sa belle-mère. C’est prévoir que les personnes qui ont des allergies auront quelque chose à manger le soir du réveillon. C’est consoler son enfant qui aurait voulu lui aussi recevoir des figurines Pat’ Patrouille comme son cousin. Finalement, c’est aussi rassurer son chum sur le fait qu’il participe assez dans l’organisation des Fêtes : « Merci chéri d’avoir fait les courses, j’apprécie vraiment que tu m’aides plus cette année ».
 
Bon, j’espère que vous aurez compris mon ton taquin et le caractère caricatural de ce billet. Chaque famille est différente, et on s’organise comme on peut. On en prend, on en laisse, on fait de notre mieux. Mais reconnaître que la magie des Fêtes n’arrive pas comme par magie (toudoum tchi!), mais qu’elle dépend de tout le travail que nous, les femmes, réalisons, avec amour et sollicitude, pour le bonheur des gens qui nous sont chers, c’est important.
 
Bon temps des Fêtes, les femmes, et ne vous en demandez pas trop!
 
Sur qui repose la magie des fêtes chez vous?