C’était un vendredi soir qui annonçait une fin de semaine tranquille sous les couleurs des arbres. J’étais contente, comme chaque fois que je vais chercher ma fille à la garderie, de retrouver mon petit trésor et de retourner à la maison.

Un coin de rue et elle s’était déjà endormie, grosse journée à la garderie. Je me suis dit qu’elle aurait meilleure humeur au souper et qu’on pourrait peut-être retarder l’heure du dodo un peu, histoire de célébrer le début de la longue fin de semaine.

Mais non.

À deux coins de rue de chez moi, elle s’est mise à faire de drôles de bruits. J’ai pensé qu’elle avait le sommeil agité ou qu’elle digérait. Une fois à la maison, les drôles de bruits ont commencé à m’inquiéter. Elle cherchait son souffle et pleurnichait chaque quelques respirations. Mais ma fille est une boule joyeuse en permanence ; elle arrivait à me faire des sourires entre les larmes et les respirations.

Je me suis dépêchée à lui donner ses pompes en me disant que ça partirait, qu’elle devait avoir les bronches irritées. Que si c’était réellement souffrant, elle ne me sourirait pas. Elle a bu de l’eau, était bien éveillée.

Jusqu’à ce qu’elle se mette à respirer encore plus difficilement. Panique à la maison : je fais quoi? Mon copain en route, je décide d’aller à l’hôpital. Mauvaise idée, une maman paniquée ne peut pas conduire dans ces moments-là. Alors j’ai appelé le 911. Ils ont dépêché l’ambulance chez moi.

Je n’avais jamais vraiment eu affaire avec des ambulanciers. C’est impressionnant, une équipe d’ambulanciers qui débarque chez vous avec tout son matériel et qui étudie ta petite fille.

Heureusement, ma peanut avait repris son souffle et allait mieux. Mon conjoint était arrivé et le stress descendait tranquillement. Je me suis mise à me sentir mal d’avoir dérangé les ambulanciers pour ça. Pourtant, ils l’ont répété bien des fois : on avait bien fait d’appeler, il ne faut pas hésiter quand il est question de détresse respiratoire.

Ils sont restés avec nous près de 45 minutes pour s’assurer que la respiration redevienne normale. Tout le long, ils ont été merveilleux avec ma fille. Doux, calmes, rassurants.

Le toutou ambulancier traîne depuis dans le salon, et chaque fois que je le vois, je me dis que les ambulanciers (comme tous les professionnel.le.s de la santé) font un travail indispensable et en or. Si ma fille avait encore été en détresse respiratoire, s’il avait fallu partir d’urgence en ambulance, nous aurions été entre de bonnes mains.

Après la soirée, j'ai eu toutes sortes de pensées. En particulier pour les enfants malades. Tout ce qu'ils doivent vivre, toute la détresse, le stress entourant la maladie. Ma fille est en pleine santé, mais tout peut chavirer si vite. Je la bombarderai encore plus de Je t'aime et de bisous.