Eh oui, je suis celle qui a choisi de donner le biberon à son bébé. Je n’ai pas essayé d’allaiter et je n’ai pas non plus donné le colostrum. Aux yeux de plusieurs, je semblais déjà être une mère indigne de ne pas choisir l’allaitement, et ce, même avant d’avoir accouché. #BlaguePasBlague
Tout au long de ma grossesse, je me suis fait demander : « Vas-tu allaiter? » Au début, je répondais non, sans trop me soucier de l’importance de ma réponse. Après avoir reçu plusieurs regards et commentaires réprobateurs, j’ai commencé à répondre : « Je ne sais pas trop, je vais voir comment ça se passe le jour de l’accouchement. »
Sincèrement, je n’ai absolument rien contre l’allaitement, je trouve même qu’il y a plusieurs avantages. Par contre, je crois que je ne suis peut-être pas assez à l’aise avec mon corps pour m’imaginer nourrir mon enfant de cette façon, plusieurs fois par jour. En plus des préoccupations qu’un nouvel enfant implique, penser allaiter augmentait considérablement mon niveau de stress. J’ai décidé, pour mon bien-être, celui de mon couple et de mon bébé, d’y aller vers la voie qui me semblait la plus facile. Parce que oui, c’est plate préparer du lait, stériliser des biberons, toujours trainer le chauffe-biberon partout où je sors et dépenser des centaines de dollars en lait. En revanche, me remettre de mon accouchement n’a pas été aussi pénible que je le pensais parce que le papa pouvait également donner à boire au bébé la nuit. De plus, je peux faire garder mon bébé quand j’ai besoin de prendre un peu d’air et me donner l’impression que ma vie n’a pas tellement changé. Aussi, quand je suis en public, je ne me sens jamais gênée de donner le biberon, alors qu’avec l’allaitement, j’aurais été moins à l’aise. Je tiens à spécifier que je ne suis pas contre l’allaitement en public. Il faut bien nourrir son bébé. Mais pour moi, ça représentait un stress énorme.
Le choix de la manière de nourrir un enfant est tellement personnel à chacun. Je ne peux pas concevoir qu’encore aujourd’hui il y ait des jugements à ce propos. C’est la même chose pour une femme qui décide d’allaiter plus longtemps que 6 mois. Elle se fait également juger, car elle allaite trop longtemps. C’est à ne rien y comprendre! Et puis, comme une de mes amies m’a dit lorsque j’étais enceinte : « Ton bébé a seulement besoin d’avoir une maman heureuse. Alors si tu es plus à l’aise avec le biberon, vas-y. C’est ce que tu peux donner de mieux à ton enfant. » J’ai suivi son conseil et je ne le regrette pas.
Et vous, avez-vous subi des jugements par rapport à la manière dont vous nourrissez votre bébé?