Je pense que l’anxiété fait partie de moi depuis toujours. M’imaginer les pires scénarios, c’est la routine quotidienne. Avant d’avoir ma fille, je passais mon temps à m’imaginer que mon amoureux aurait un accident au travail, en auto, en moto… Je suis le genre de personne qui cherche l’hôpital le plus près dans le GPS lorsque je voyage dans une nouvelle ville. Juste au cas.
Avec les années, j’ai développé des moyens pour vivre avec elle. J’ai parfois eu besoin de l’aide d’un psy, oui. Parfois, elle m’envahit trop, la p’tite maudite!
Pis, voilà qu’une nouvelle source d’angoisse est apparue dans ma vie récemment. Mon bébé.
Avant même qu’elle soit née, je m’imaginais les pires affaires. Je ne suis certainement pas la seule à avoir vécu sa grossesse « sur le gros nerf », espérant que tout se passe pour le mieux, mais en pleurant au moindre mal de ventre. C’est juste que pour moi, c’est vraiment maladif parfois.
Quand ma fille est arrivée, j’ai passé une semaine à pleurer. Pas seulement parce que j’avais les hormones dans le tapis. Parce que oui, au début les hormones ça nous fait pleurer chaque fois qu’on regarde notre bébé. C’est trop beau la vie, bon! Je pleurais plutôt parce que j’avais donc peur qu’il lui arrive quelque chose, que quelqu’un vienne me la voler pendant la nuit ou qu’elle contracte une maladie super rare (t’sais, depuis les dernières années, je devrais avoir eu 14 cancers, la rage, 236 sortes de maladies rares, etc. Pourquoi pas elle?) Je ne vous parle pas du syndrome de mort subite du nourrisson. L’écouter respirer, c’est mon nouveau hobby.
Je suis le genre de maman qui suit deux fois les cours de RCR avant que mon bébé commence à manger et je me demande si je ne devrais pas le prendre une troisième fois, juste pour être certaine. Je suis le genre de maman qui prend la température de bébé une fois par jour sans vraiment de bonnes raisons, juste pour être certaine.
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Malgré tout, je suis une maman chanceuse. J’ai un amoureux tellement compréhensif qui m’aide beaucoup à respirer par le nez. Il essaie de me comprendre du mieux qu’il peut et je sais que ce n’est pas toujours facile de vivre avec quelqu’un d’anxieux. Surtout, lorsque tu es aussi calme que lui. Je sais aussi qu’il m’aidera à ne pas transmettre toutes mes peurs à notre fille. Parce que ça, ça m’angoisse ben gros!
Et vous, est-ce que l’anxiété fait partie de vos vies aussi?