C’est un rêve, je l’avoue : j’aimerais que la sieste d’après-midi demeure TOUJOURS au rendez-vous.
Ce moment paisible où l’enfant se retire pour faire le plein, les yeux fermés, et où le parent peut enfin « faire des choses » (sous-entendu : préparer de la bouffe, faire du lavage, ramasser la maison, parler entre adultes, et tutti) ou encore, lui aussi, profiter d’un moment de repos bien mérité pendant que progéniture dort.
Depuis que ma petite est née, la siesta est un moment que je chéris. Et, depuis l’arrivée du deuxième, c’est un moment que je célèbre. Nous y arrivons encore, la fin de semaine, à faire siester notre quatre-ans et notre deux-ans au même moment, ce qui nous fait profiter, le conjoint et moi, d’un coin de paradis sacré. MAIS, de plus en plus, nous voyons poindre l’arrivée de la pas-de-sieste et tout ce qui vient avec. Je sais, nous sommes bénis des dieux, il y aura des masses qui diront « ça fait déjà un an que nous n’y arrivons plus! » ou encore, « la mienne n’a jamais fait de sieste! »…
Ah! La pas-de-sieste, ou cette perpétuelle négociation, cette danse du Yable, ce phénomène observable de détérioration. Coquine niaise, bouge, sort du lit, nous lui indiquons d’aller se recoucher, elle y va, elle ressort et rejoint son petit frère (qui a encore plus besoin de sa sieste!), nous la sortons de la bassinette, elle lance des trucs, elle va aux toilettes, nous lui indiquons à nouveau le lit, elle fait du bruit, et tralala… Éventuellement, soit elle s’endort, soit nous lui donnons un passe-droit. (Nous voulons tout de même assurer le sommeil de Coquin et être un peu productifs!)
S’en suit ladite détérioration qui durera jusqu’à la fin de la journée (God, help us) : le chignage, l’irritabilité, l’arrogance, la confusion, le clinging, la destruction de choses (ou de l’ambiance), les bobos d’inattention et, je vous le jure, il y a même une étape très inélégante où on pourrait jurer que Coquine est « sous effet ». À croire que la fatigue agit de la même manière qu’une couple de drinks. Nous pourrions la croire pompette : elle rit fort et rit trop, est toute molle, est 1000 x plus câlineuse, elle n’écoute rien et a de la misère à accomplir des tâches banales qu’elle réussit normalement de facto… Une danse du Yable qui m’épuise. Et qui, au bout du compte, me donne le goût très sincèrement de me coucher à 19 h 00 — avant les enfants!
Alors, je laisse ici une demande aux dieux du sommeil : laissez-nous encore quelques années de siestes! PLEASE! Laissez-moi mon rêve!
Avez-vous des trucs pour aider les symptômes associés à la pas-de-sieste? (Help!)