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Des fois, fakez-vous?
Crédit: Mind The Brain

Rassurez-vous les hommes, je ne parle pas de faker dans notre lit. Je parle de faker la joie de la grossesse, l’épanouissement de la bedaine ou la complètement-débile-exceptionnelle maternité. Dites-moi que oui, juste un peu, au moins une fois, vous avez faké.

Meilleur exemple : Miranda de Sex & The City saison 4. ép.15, Change of a dress.
Elle fake son échographie. Oh Boy, a boy! Tout le monde est siiiiiii content, pendant qu’elle ne ressent pas grand chose. Avant de la traiter d’indigne qui ne mérite pas sa bedaine, pensez-y. Des fois, ça prend beaucoup plus de temps pour s’adapter. 


Crédit photo : hahasforhoohas.com.
(Si vous n’avez jamais regardé cette série, go! Laissez faire instant-gagnant pendant le boire du p’tit et commencez!) 

 

Confessions d’une bed’ en devenir qui ne mérite pas qu’on lui lance des tomates.
 
Des fois tout le temps, je ne suis plus du monde. Entre 2 nausées, une fatigue continue, le devoir de performer au travail et la maudite envie d’un Big Mac qui me tenaille non-stop, je ne suis peut-être pas en air de te répondre pour une 132e fois cette semaine :

«Pis? comment tu te sens? Tu dois tellement de sentir en symbiose? Tellement te sentir femme?»


Si en plus, ceci vient avec un toucher du bas-ventre, je me mets à pratiquer mes respirations d’accouchement. Je vais quand même te répondre, gentiment, avec un beau sourire :

«Super le fun. Tout est beau. Pis le 5 à 7 hier?» Je le vois dans ton visage que tu me trouves bête. S’cuse. Parle-moi de ton 5 à 7 parce que je m’ennuie de faire la fête. Parle-moi des mêmes sujets qu’avant parce que justement, j’ai besoin de me sentir femme, pas juste incubateur. 

 
La raison toutefois pourquoi je fake le plus souvent, c’est celle-là. Dans mon fond, je suis en train de me taper une méga crise d’angoisse. J’ai peur.
De tout.
Du contrôle que je n’ai plus sur ma vie, mais surtout sur celle que je suis en train de fabriquer. J’ai peur de ne pas être bonne, aimante et capable de faire une tarte au citron. Peur que la vie fasse sa chiante et fasse mal à la petite personne que j’aime déjà le plus au monde, parce que ça je ne veux pas.
Parce que je ne peux plus. 
 
Trop souvent, je ne pense plus au maudit Big Mac, je pense à ça. Souvent aussi, c’est le moment que quelqu’un choisit pour me poser sa question tout sourire pendant que je n’ai que le goût de me mettre en boule dans le coin en pleurant et attendre que ça passe. Des fois, ma petite réponse sèche, elle veut dire «Prends-moi dans tes bras…et parle-moi de ton 5 à 7 d’hier».

Voilà. Je vous le redemande. Des fois, fakez-vous?

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