J'aurais aimé pouvoir vous dire que Thomas est venu au monde doucement, naturellement et sereinement, mais la vie étant ce qu'elle est, ce n’est VRAIMENT pas comme ça que ça s’est passé.

Pour faire court, mon garçon a eu une dystocie des épaules (elles étaient coincées) alors qu'il ne pesait que 7,5 livres (pas si gros bébé). De plus lorsqu'il est né, il ne respirait pas seul, il était mauve et ne réagissait à rien. Je n'ai pu le voir qu'une seconde, le temps de l'embrasser, avant qu'il ne soit emmené par une horde de médecins et d'infirmiers.
Papa est parti avec bébé et moi je suis restée couchée, pieds sur les étriers, avec la merveilleuse infirmière qui m'avait accompagnée pendant toute la journée.
Je ne comprenais pas grand-chose et avec l'incompréhension venait l'absence d'émotion.
Ni stressée ni triste. Je pensais à rien.
Sauf au grand vide dans mon ventre et dans mes bras.

Heureusement, après environ l'éternité une heure, ils m'ont ramené mon bébé, en santé. Quand je l'ai pris dans mes bras pour la première fois, j'ai réalisé que je ne pourrais plus le protéger autant que je le voulais. Même si son père et moi on fait tout en notre pouvoir pour que rien ne lui arrive, il n'est plus autant en sécurité que lorsqu'il était dans mon ventre...

Enfin avec nous.
Credit photo : Ann-Sophie Martin-Métivier.

Je l'ai regardé et ça m'a pris directement au ventre. J'ai eu vraiment peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être capable de m'en occuper correctement, de ne pas pouvoir le protéger. Je réalisais l'ampleur de ce qu'impliquait le fait d'être parent.

Finalement, après près d'un an, tout va pour le mieux!

Bébé à 10 mois et demi!
Crédit photo : Ann-Sophie Martin-Métivier.

 

À quoi avez-vous pensé lorsque vous avez tenu votre enfant dans vos bras pour la première fois?