J’avais 11 ans quand j’ai eu mon diagnostic. Je n’ai pas pleuré ni fait de crise. À vrai dire, je n’ai pas de souvenir de ma vie avant la maladie. Être diabétique de type 1 fait partie de moi et je ne peux rien y changer.

Quand j’ai rencontré mon conjoint, je ne savais pas si je voulais des enfants. On m’avait tellement parlé des complications pour moi à long terme ainsi que de celles qui pouvaient survenir pendant une grossesse que je ne me voyais pas surmonter ça. Je ne voulais pas non plus imposer ma maladie à des enfants, ni les complications à mon conjoint.

Crédit photo : Michelle Marcoux/Maman Tupperware.

Puis, l’appel de la maternité s’est fait sentir et j’ai plongé. J’ai eu des grossesses difficiles selon certains, mais acceptables selon moi. Mes enfants sont tous nés un peu avant terme, mais sont aujourd’hui en santé. Aucun n’est diabétique à ce jour.
Quand mon ainé a été en âge de poser des questions, il s’est vite intéressé à mes routines de diabétique : glycémies, injections d’insuline et calcul des glucides. Il m’a aussi déjà vue en hypoglycémie, partie la moins plaisante de la maladie. Il sait que si je demande un verre de jus, ce n’est pas parce que je suis une diva. Il me l’apporte sans rechigner.
Je n’ai jamais perdu conscience, ni même passé près de, mais je sais que ça pourrait arriver. Comme je suis régulièrement seule avec mes 4 enfants, j’ai pris soin d’enseigner à notre ainé comment contacter les secours advenant un malaise plus important.
Il sait quoi dire en cas d’urgence : «ma mère est diabétique et est probablement en hypoglycémie, elle a une pompe à insuline qu’il faudra enlever si c’est le cas. Notre adresse est le…».

Bien des enfants savent faire le 911 en cas d’urgence, mais peu devront s’en servir. Les probabilités sont certainement plus élevées pour mes enfants que les autres (en général), mais comme tous les parents, j’espère qu’ils n’auront jamais à le faire.

Vos enfants savent-ils faire le 911 en cas d’urgence?