C’était le début de ma grossesse. J’avais une petite bedaine, mais personne ne se risquait à demander si j’avais une réserve de poutine ou un bébé dans mon t-shirt. Je ne fitais déjà plus dans le linge normal, mais le magasinage était une torture que je m’imposais régulièrement.
J’étais au centre-ville en train de suggérer à ma sœur d’essayer tous les morceaux que je ne pouvais pas mettre. #EmpruntsPotentiels On se promène entre les racks.
On n’est pas seules.
Une maman d’une petite fille de 2 ans est de l’autre côté de la pile de pantalons en liquidation. Sa fille a l’air d’avoir un spring dans ses culottes. Ça gigote. Ça chigne. Ça attrape tout-e. La bonne humeur en personne (NON). La maman a l’air découragé. Sa face dit : «Je peux tu juste m’acheter des jeans siouplait?».
Elle nous regarde :
«Les enfants, c’est épuisant, c’est décourageant. Vous êtes chanceuses d’être encore libres. Profitez-en.»
Je regarde ma sœur, on ne sait pas trop quoi dire. Je sors ma bedaine d’entre les racks et je flatte mon ventre en souriant.
«Oh non, c’est déjà trop tard pour toi… » qu’elle me dit, pis s’en va.
…
Euh, quoi? Je regarde ma sœur. On sait encore moins quoi dire. Genre de conseil qu’on n’a jamais demandé! #MerciNONMERCI
Crédit photo : Source.
On a continué notre magasinage. J’ai continué de flatter ma bedaine, histoire que ce ne soit plus ambigüe. Je peux comprendre qu’être maman, c’est parfois décourageant et éprouvant, mais quand même. C’était pas ma BFF, elle ne me connait pas et j’m’en serais passé de ses p’tits commentaires!
Dans ma tête, j’ai passé des heures à trouver la réplique parfaite. Ça allait de «Je suis bien heureuse d’être enceinte» à «C’est quoi ton problème cr**** de folle?!».
C’est bien triste pour la madame, mais moi je vis le bonheur avec ma fille!
Avez-vous déjà eu des commentaires ou des jugements à propos de votre grossesse ou de votre bébé? Comment avez-vous réagi?