Dire bye à sa maison ou refermer la porte sur plein de beaux souvenirs.

Nous sommes dans nos derniers miles en terre canadienne. À la fin juillet, nous partirons officiellement pour l’Allemagne. La famille est-elle prête pour la grande aventure? Je l’ignore! Il y a tellement de choses à faire, à prévoir, à ne pas oublier… C’est un beau mélange d’émotions que nous vivons depuis quelques jours. Le stress, l’excitation, la fatigue, la tristesse des «au revoir»… Nous avons juste hâte que tous les préparatifs soient derrière nous et qu’enfin, nos fesses soient bien installées de l’autre côté de l’océan.
 
Tranquillement, nous décrochons les décorations de notre maison et nous séparons les meubles que nous souhaitons entreposer ici de ceux qui nous suivront en Europe. Ma maison est un peu toute croche et c’est pas mal comme ça que je me sens quand je songe au moment où nous mettrons la clef dans la porte.

 Crédit photo : Vanessa-May Deschamps.

Quand la carrière nous demande de vivre un peu partout, on essaie de ne pas trop s’attacher aux biens matériels. Les choses ne sont souvent que temporaires, même celles que l’on aime beaucoup. On savait bien que c’était qu’une maison «de passage» et que nous n’y finirions pas nos jours, mais quitter un endroit où l’on se sent bien, c’est toujours difficile.

Crédit photo : Vanessa-May Deschamps.

Notre première maison, quelle fierté!
Une petite propriété qui n’a rien de bien fancy, 3 chambres à coucher, un quartier familial bondé d’enfants… Ni trop grosse, ni trop petite, elle était parfaite pour loger notre famille en pleine expansion. Une maison que nous avons appris à aimer et que nous avons redécorée de A à Z pour nous sentir «chez nous», dans cette grosse ville où tout nous était étranger. Nous y avons mis du temps et de l’amour.
Ah, ma belle maison…

Je ne peux pas faire autrement que de penser à tous nos beaux souvenirs familiaux que ces quatre murs ont abrités. Je me revois faisant la lecture à Lilirose dans sa chambre de princesse ou encore en train de peindre le petit voilier sur le mur de la chambre d’Elliot avec mon énorme bedaine de femme sur le point d’accoucher.
 

C’est plein de beaux petits moments qui me reviennent en tête lorsque je pense à ces deux années passé ici. Une maison c’est tellement plus que des murs et une fondation. C’est les jouets colorés qui ont si souvent recouvert le plancher du salon, la vaisselle empilée sur le comptoir de la cuisine parce qu’on était trop occupés à faire autre chose de plus amusant, l’odeur de la bonne bouffe et les fous rires des soirées passées entre amis.

C’est cette ambiance de vie, cette vibe sécurisante et réconfortante qui fait tant de bien…

J’aurai certainement un petit pincement au cœur quand je refermerai la porte de notre maison pour la dernière fois, mais ce sera pour nous le début d’un nouveau chapitre. À l’autre bout du monde, une nouvelle demeure à remplir de rire, de bonheur et de vie nous attend.