Ah les vacances : la chaleur, le soleil, la plage, les vagues et le repos tant mérité, mais que se passe-t-il quand votre fiston de 6 ans décide qu’il en sera autrement?
 
Voilà, j’étais en vacances depuis quelques heures… Enfin! Je suis arrivée chez moi en fin d’après-midi heureuse, mais exténuée, j’ai rapatrié mes vêtements et ceux de ma marmaille dans un fourre-tout, j’ai fait des achats de dernières minutes et pensé aux collations spéciales pour rendre la route plus agréable aux enfants. J'étais prête et me suis couchée en rêvassant au lendemain : une semaine off avec mes cocos dans un chalet loué par ma mère dans Lanaudière. Une semaine à ramasser des cailloux, se lancer le ballon et faire du pédalo. YÉ!
 

En fait, ce fut tout sauf reposant. Fiston a décidé qu’il passait sa semaine de vacances à revendiquer son droit d’exister! Sentant peut-être mon manque de patience dû à la fatigue accumulée, il a décidé de me mettre à l’épreuve et vider le peu d’énergie qu'il me restait. Tout faisait place à la contestation : se laver les mains, s’habiller, se coucher, se brosser les dents, la bouffe n’était jamais assez bonne et les autres jamais assez fins! Il trichait aux jeux, prenait les jouets de ses cousines, faisait des crises pour un rien…La joie!
 
Crédit photo : Anne-Marie Pepin.

Sur le coup, je n’ai pas cherché à comprendre, j’étais seulement exaspérée (et un peu honteuse) que mon fils se comporte si mal devant ma famille. Ont ensuite suivi les remords et la «maudite» culpabilité : qu’est ce que j’ai fait? J’ai failli, je suis une mauvaise mère, je ne réussis pas à élever mon enfant, j’aurais dû faire ceci ou cela, c’est fini, j’ai un enfant détestable! (J’avoue que j’ai une tendance au mélodrame lorsque je souffre d’épuisement.)
 
J’ai fini la semaine en pleurant sur le bord du lac, mais quand même, je suis restée! En revenant à la maison les esprits me sont revenus et j’ai compris certaines choses. Premièrement, mon fils est particulièrement sensible à mes propres émotions, c’est ma petite éponge. Je suis arrivée en vacances fatiguée, impatiente et stressée, comment aurais-je pu lui exiger d’être serein, frais et dispos? Deuxièmement, je vis toujours une petite angoisse lorsque je partage le même toit que ma famille pour quelques jours, je suis un peu esclave de mon désir de plaire, de prouver que je réussis, que je suis une bonne mère. Je sais, c’est ridicule et Damien s’est bien chargé de me le démontrer! Vivre en communauté, même en compagnie de ceux qu’on apprécie le plus, demeure assez difficile pour moi qui peine à s’affirmer et prendre sa place (leçon de vie).
 
Damien a été difficile à gérer, désagréable et impoli à ses heures, j’aurais de loin préféré une semaine paisible à boire une 'tite coupe de blanc sur ma chaise Adirondack, mais il a été le reflet de ce qui se passait à l’intérieur de moi, m’a confrontée à mon miroir et m'a rappelé l'importance de rester fidèle à soi-même!

Rassurez-vous, après réflexion, ma deuxième semaine de vacances s’est très bien passée!
 

Vos vacances ont-elles déjà été un fiasco à cause d’un enfant qui a décidé de vous faire la vie dure? Avez-vous cherché à comprendre cette rébellion soudaine?