Quand j’étais enceinte de mon premier qui s’en va sur ses 7 ans, j’étais accro aux forums pour mamans. Je m’abreuvais des expériences de toutes, j’étudiais les tendances du premier mot, j’essayais des brassières d’allaitement comme si ma vie en dépendait. Et un jour il a vieilli, marché et parlé, mais sa petite sœur est arrivée. J’ai lu sur la relation entre les deux, j’ai étudié tous les préjugés sur le genre pour être prête à toute éventualité, j’ai appris à reconnaitre les signes de la régression potentielle du premier-né, name it.
Mais maintenant que les deux sont propres, que ma fille entre en prématernelle, que fiston trippe sur les mathématiques, que me reste-t-il ? Aller ressasser ma nostalgie d’allaitement auprès d’une nouvelle maman qui a de la misère à faire prendre le sein à son bébé tout neuf et tout mou? Non merci.
Est-ce que c’est parce qu’on prend confiance en notre rôle de parent qu’on ressent moins le besoin d’échanger sur le sujet, de comparer? Que mon fils sache ses 26 lettres de l’alphabet à 54 mois ou à 62 mois, on s’entend que ça nous passe tous 2000 pieds au-dessus de la tête. Tant qu’il suit son cursus scolaire à peu près comme il faut, qu’il me rend fière en tirant des conclusions brillantes par lui-même une fois de temps en temps pour que je puisse en faire un beau statut Facebook, je n’ai plus rien à raconter.
Est-ce que c’est parce qu’ils commencent leur vie autonome, loin de nous, avec leur petit univers psychologique qu’ils apprennent à guider avec les outils qu’on essaie de mettre sur leur chemin? Même si je vais demander à un forum la meilleure façon de coller les étiquettes sur leurs crayons d’école, ce n’est plus une question importante comme celle de savoir si ton bébé pleure sans arrêt parce qu’il a une tumeur au cerveau. Bon j’exagère, mais vous voyez le portrait.
Une fois que j’ai arrêté de ramasser du vomi, mon petit quotidien de maman se mêle au reste de ma vie de femme.
Suis-je la seule qui se sent out des partys de mamans une fois que bébé n’est plus aux couches?