J’étais chez Marie-Michèle où je m’étais invitée à souper (lololol) après une grosse semaine pré-universitaire et il m’a pris un besoin de changer ma toute nouvelle Diva Cup que j’avais achetée le mois d’avant. Donc je suis allée à la toilette et en sortant ladite chose de mon corps, je l’ai échappée. Puis, sans me poser vraiment trop de questions, j’ai plongé ma main jusqu’au coude.

Je dois préciser que ce n’était pas dégueulasse, on était loin du déluge du début de mes règles, ça tirait à sa fin. L’eau était à peine rosée, mais laissez-moi vous dire que même si ça avait été pire, J’AURAIS FAIT LA MÊME CHOSE. #TooMuchInfo

Source gif : Wiffle Gifs.

Je disais donc que j’avais le bras jusqu’au coude dans la cuve à essayer de rattraper ma fugueuse mais je ne l’ai qu’enfoncée plus loin dans le tuyau. Je me suis bien rendue compte que mon bras avait atteint sa limite alors je me suis dis «Pourquoi ne pas flusher juste un peu pour faire descendre de l’eau et la faire remonter? Et au pire des pire ça va bloquer la toilette et j’utiliserai le siphon.». C’est ce que je fis et ça n’a pas vraiment fonctionné puisque c’est la dernière fois où je l’ai vue.
Donc point positif : la Diva Cup ne bouche pas les toilettes, merci Léa d’en avoir fait le test.

Source gif : Reaction Gifs.

Réalisant que j’avais flushé mon investissement à moyen terme, j’ai fondu en larmes. Assise dans la salle de bain de mon amie, je pleurais en silence pour ne pas attirer l’attention sur ma situation DE MARDE. Et c’est là que j’ai réalisé que je ne pleurais pas (seulement) pour mon argent dans les toilettes. C’était seulement la cerise sur le sundae de ma semaine DE MARDE qui m’a fait exploser. 
 
La veille j’avais été aux portes ouvertes de mon nouveau programme et j’ai rencontré un membre des services aux étudiants (que je ne nommerai pas, parce qu’on m’a bien élevée) et à qui j’ai exposé ma situation très particulière pour lui demander de l’aide. Quand je lui ai dit que je commençais un bacc. à temps plein et que j’avais un enfant d’un an, ce n’est pas dans ses yeux que j’ai vu le jugement habituel, sournois et silencieux. Non. Cette fois là, on s’est donné le droit de me le dire verbalement. «Iiiiiiih ça va être difficile, hein? Iiiiiiih tu sais pas dans quoi tu t’embarques! Iiiiiiih tu n’y arriveras pas.» et c’est à coups de gros jugements sales et complètement gratuits que j’ai été accueillie.

Source gif : Sad and Useless.

 
Je ne m’y attendais pas du tout et puis les questions, je me les étais déjà posées. J'avais été capable de monter mon niveau de stress seule, comme une grande. Je ne m’attendais pas à ce que cette femme à qui j’étais venue demander de l’aide me juge encore plus. Surtout qu'habituellement les jugements étaient plus subtils et non-verbaux. C’était la première fois où j’étais confrontée à une inconnue qui me jugeait ouvertement, d’autant plus qu’elle était en fonction. Sur le coup j’étais en *?&!9$%!, mais une fois assise dans l’auto je me suis effondrée et j’ai pleuré tout le trajet de retour.

Quand j’ai flushé ma Diva Cup, tout ça est remonté en moi. Les questionnements, le stress, les commentaires déplacés, tout. Et chez Marie-Michèle, assise dans la toilette, j’ai décidé que je ferais baccalauréat, ma maîtrise et que je lui dédierais mon doctorat honorifique, parce que Dre. Léa Desbiens, ça sonne bien en maudit.
 

Avez-vous déjà été jugé par des inconnus? Vous a-t-on déjà fait douter de vous?