Il reste exactement 49 jours avant la date prévue de mon accouchement. De mon premier accouchement, faut le préciser. Bon d’accord, bébé arrivera peut-être un peu avant ou un peu après, mais je me dis « Prends ton temps coco maman est pas pressée ».
 
Ça fait seulement quelques jours que j’ai réalisé que j’allais expérimenter la soit-disant pire douleur de toute ma vie. C’est vrai, je n'ai jamais eu mal dans ma vie, mon cœur a eu mal, mais mon corps non. Sauf la fois où je me suis cassée le bras, je n'ai franchement rien à raconter en terme d’exploit de douleur.
 
Donc, venons-en au fait. Je ne sais pas ce que c’est que de souffrir. Le mot «douleur» ne représente absolument rien pour moi. C’est à croire que j’étais dans le déni jusqu’à aujourd’hui! « Quoi, tu ne prendras pas l’épidurale! Moi, c’est la première affaire que je demande en arrivant à l’hôpital! No way que je vais souffrir ! » Ces mots d’une connaissance croisée la semaine dernière me reviennent. C’est peut-être franchement naïf mon affaire.
 
J’ai une image utopique de mon accouchement. J’ai opté pour le suivi avec une sage-femme, pour me munir du plus grand nombre d'outils naturels de gestion de la douleur possibles. C’est que j’ai une phobie des aiguilles, pas une petite, mais le genre de phobie où tu t’évanouies et tu fais pipi dans tes culottes, d'où (en partie) mon refus de l'épidurale.

J’aime imaginer que je pousserai trois grands coups et que mes hanches s’ouvriront pour laisser passer bébé. Hanches que j’ai toujours jugées trop larges et qui, j’espère, seront ce jour-là mes meilleures amies. « Ça a pas rapport la largeur des hanches. Ça te dit pas si ton bassin est assez large à l’intérieur ». Ah... ok bon, alors peut-être que finalement, ce ne sera pas aussi facile que dans mon imagination.
 
J'ai aussi fouillé sur internet. Paraît que dans la Genèse, c’est écrit: « Tu enfanteras dans la douleur ». Ce n’est donc pas d’hier, cette idée de souffrance. Quand on se met à lire et écouter les histoires d’accouchements des autres, ce n'est pas plus encourageant. C’est moi ou enceinte, on entend les pires histoires d’accouchement? 

Je me bouche les oreilles en refusant de laisser la peur me hanter, mais je devrais accepter que ce sera le jour le plus intense de ma vie. J’ose croire que ce n'est pas toujours négatif, un accouchement. J’ai besoin de beaux exemples auxquels m’accrocher, de belles histoires pour nourrir ma crédulité. Au grand jour, ça m’aidera à faire face à la bête. Je me suis inscrite à la méthode Bonapace pour mettre le plus de chances de mon côté. Je vous en redonne des nouvelles en temps et lieu. 
 
Par contre, en attendant, vous n’auriez pas de belles histoires d’accouchement à partager? Qu’est-ce que cette douleur, au juste? Ça se peut que ça soit, disons… acceptable ? Devrais-je me préparer ou tout simplement me laisser surprendre par la spontanéité du moment ?