Je pensais avoir tout mis en place pour que les départs de papa se passent bien. Force est de constater qu’il manquait peut-être un petit quelque chose. Qu’au-delà de compter les dodos, de se faire la promesse d’un projet mère-fille trippant, d’avoir une surprise au retour de papa, il manquait quelque chose.

Il manquait MOI.

Confession : ça fait sept ans que je partage ma vie avec Chéri. Ça fait 7 ans que je trouve toujours ça difficile de le voir partir. Même avant qu’on ait nos enfants.

Je suis une ennuyeuse, une romantique, une amoureuse des grands élans. Étant aussi de nature anxieuse et perfectionniste, les départs de mon homme ont trop longtemps rimé avec performance (dans ma tête).  Comme si dans le détour de ses valises qui quittent le pas de la porte, tout le poids des responsabilités familiales me revenait.

J’ai roulé comme ça longtemps. De moi à moi-même, la maison nickel, les repas chauds et équilibrés, les draps qui sentent bon, le métro-boulot-dodo, les exercices d’éveil de la petite, ses cours de natation, de danse…et la fatigue. Celle qui s’accumule et qui te garoche une garnotte, bien sentie, en pleine face au moment le moins opportun.

Aujourd’hui, un joli poupon s’est ajouté à la famille. Chéri quitte beaucoup moins souvent la maison et aussi beaucoup moins longtemps. Les ajustements se sont fait au fil du temps. YEAH!

Et MOI? Je ne termine pas toujours ce que j’ai commencé (m’excuse, chéri je sais que tu détestes ça),  y’a souvent un tas de linge qui attend dans le salon, une (DES) pile de linge qui attend d’être rangée, un plancher collant et des millions de jouets qui jonchent le sol.

C’est juste que j’ai baissé les épaules pas mal et que c’était nécessaire. Pour moi, c’est un exercice conscient. Pas un « je m’en calisse »

DONC, quand chéri quitte la maison pour le boulot, nous comptons encore les dodos avant son retour, nous espérons encore la surprise et faisons des promesses de pique-nique dans le salon. Toutefois, maman a la mâchoire moins serrée! Faut que je me le rappelle. Pas de chichis, pas de performance. Juste MOI. Parce que si je suis bien, les enfants le sont. C’est un bon début de lâcher-prise je pense? Oui, je pense que oui.  

Chez vous, c’est facile le lâcher-prise? Ça se fait tout seul ou vous devez vous le rappeler souvent?