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Le récit d’accouchement de Léa OU la fois où un saumon est né.

J’ai eu mes premières contractions le 3 octobre dans la journée. Elles ont augmenté tranquillement, assez pour que je m’habitue bien à la douleur. Ça a duré 2 jours. Je me timais avec une application sur mon cellulaire et j’attendais que mes contractions soient assez rapprochées, parce que je ne voulais pas me déplacer inutilement à l’hôpital pour me faire retourner à la maison!

J’ai grogné pendant 48 heures, c’est la façon qui m’est venue naturellement pour gérer mon mal et mes chats trouvaient ça très impressionnant.
 
Finalement, nous avons laissé faire l’attente de 5 minutes entre les contractions, départ pour l’hôpital: j’avais trop mal. Dans l’auto, les contractions se rapprochaient et étaient TRÈS douloureuses. J’avais tellement mal que je ne me suis même pas rendue compte que la sortie d’autoroute était fermée et que mon chum avait dû faire un détour de 30 minutes.

En y repensant, j’ai failli faire une Émilie de moi-même, mais version char.
 

Quelques semaines avant mon accouchement.
Source : Instagram / poisson_cru 

Je suis finalement arrivée à l’hôpital et on m’a demandé si j’avais vraiment mal. Oui, j’avais mal. VRAIMENT mal, tu vois pas ma face? La résidente a procédé à un examen pour se rendre compte que j’étais ouverte à… presque 9! Extrait de la conversation entre la (très gentille) résidente et moi après ce revirement de situation :
 
TGR : On va appeler docteure P., c’est elle qui est de garde, ce soir, tu accouches!
Moi : Mais ce n’est pas elle ma médecin, je ne la connais pas!
TGR : C’est pas grave, ça va bien aller, elle est super gentille. Et en plus, je serai avec toi.
Moi : Mais je ne TE CONNAIS PAS NON PLUS!
 
Ça augurait bien pour la suite.
 
On m’a donc installée dans une chambre en me proposant de prendre un bain (où je n’ai jamais eu le temps de me rendre) et en m’expliquant que je n’aurais pas le temps d’avoir d’épidurale. Puis, alors que je sentais quelque chose pousser dans mes fesses, on m’a demandé si je pouvais attendre que la médecin accouche la madame-hurlante d’à côté parce que  « j’avais l’air de pas mal bien gérer ma douleur ».

À ce moment-là, je pensais à mes accompagnants à la naissance qui étaient restés à la maison et j’envisageais d’y retourner.
Source: Instagram / poisson_cru

« Nonononononononon. Tu viens m’accoucher maintenant. Si tu t’en vas, je m’arrange toute seule, je m’en fous, je sais que je suis capable. »
 
Lorsque la médecin s’est enfin décidée à venir m’assister, on a crevé mes eaux et j’ai pu commencer à pousser, devant l’air ébahi de mon amoureux.
 
Rafale de moments plaisants, juste pour vous :

  • J’ai dit « Je ne ferai jamais ça. NON. » à ma médecin qui m’a gentiment demandé de tenir mes jambes pour m’aider à pousser. À plusieurs reprises.
  • Je n’ai insulté personne, mais j’ai fait une crise quand mon amoureux a arrêté de me faire des points de pression dans la main droite. Je crois que j’avais des bleus dans la main le lendemain.
  • À la fin, je m’évanouissais entre chaque contraction. #Party

Puis, au bout de deux poussées sur 15 minutes, j’ai senti une petite chose visqueuse atterrir sur mon ventre, sous les « whooo! » ébahis de tous les gens présents (j’ai su après qu’ils ont failli l’échapper tellement il était mobile). J’ai entendu les hurlements caractéristiques des bébés et la médecin qui dit « oh mon dieu, il est parfait. »

Selfie post-accouchement
Crédit : Léa Desbiens
 

J’ai ouvert les yeux et sur moi était couché l’humain le plus merveilleux que j’avais jamais vu. On l’a nettoyé, on m’a dit qu’il pesait 8 livres 8 onces (QUOI?!) et on l’a redéposé sur moi. Il sentait les sablés au beurre, il était magnifique. La première chose que j’ai dite une fois mes esprits repris, ça a été : «mon préciiiieux» en le serrant contre moi. #FunnyMama
 
J’avais le sentiment que je pouvais accomplir n’importe quoi, mais aussi que je pourrais tuer à mains nues quiconque voudrait lui faire du mal. Fait qu’on recommence quand?
 
Gardez-vous un bon souvenir de votre accouchement?
 

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