Une naissance est, en général et fort heureusement, un événement empreint de joie intense. Sur mon fil d'actualité Facebook, lorsqu'un ami annonce une naissance, celle-ci est habituellement accompagnée d'une photo d'un petit être âgé de quelques heures et d'une belle phrase du genre « X est née aujourd'hui à telle heure, maman et bébé vont bien ».

Dans le cas de la naissance de ma deuxième fille, je n'ai malheureusement pas pu annoncer une si bonne nouvelle, ma mini ayant été transférée d'urgence aux soins intensifs de l'hôpital de Montréal pour enfants quelques heures après sa naissance.

Seule dans ma chambre d'hôpital, bébé partie se faire soigner et papa à son chevet, j'ai senti la panique m'envahir, à un point tel que je me devais de faire quelque chose pour occuper un tant soit peu mon esprit. J'avais peur de sombrer quelque part dans ma tête où je ne pouvais me permettre d'aller (aka attaque de panique/épisode dépressif). Le sentiment d'impuissance que je ressentais à ce moment était tel que j'aurais fait à peu près n'importe quoi pour apporter du soutien à mon bébé hospitalisé à l'autre bout de la ville.

Il m'était indispensable de savoir qu'elle était soutenue et supportée par TOUTES les personnes de notre entourage. Je voulais m'assurer qu'elle recevait toute l'énergie, les pensées positives, les prières, name it, qu'il lui était possible de recevoir. J'avais besoin d'amour, pour elle, pour nous. C'est pourquoi j'ai publié un statut sur Facebook expliquant brièvement la situation.

Crédit : capture d'écran du Facebook d'Andréanne M.Lapointe

Cette publication a eu l'effet escompté; j'ai reçu des tonnes de messages de soutien, des textos remplis d'amour et de compassion, des appels réconfortants. C'est ce dont j'avais le plus besoin en ces moments difficiles. Ce support m'a aidé à trouver la force d'affronter ce qui s'en venait; le diagnostic d'anoxie néonatale, les traitements qu'a dû recevoir mon nouveau-né et la peur de l'inconnu face aux séquelles possibles.

Chaque personne gère différemment les épreuves auxquelles elle est confrontée. Mon choix d'exposer les problèmes de santé de ma mini sur les Internets est certainement discutable pour certains, mais ce fut pour moi une façon de dealer avec la peur et la détresse que je ressentais face aux évènements entourant la naissance de mon bébé.

Si vous avez vécu un accouchement/naissance difficile, comment avez-vous géré votre réseau social?