Apprendre à goûter : les hauts et les bas.

Commencer à donner seulement de la nourriture solide à son enfant, quelle belle étape! Pour plusieurs enfants, tout se passe sans accrocs, mais pour d'autres... comment dire, c'est parfois les montagnes russes.

Scénario fictif :

• Lundi : «Wow, petite puce a mangé toutes ses patates douces et son poulet. Elle aime vraiment ça!» (grosse fierté ici).
• ​Mardi : «Je ne comprends pas trop, petite puce a levé le nez sur ses patates douces. Elle ne voulait rien savoir. Pourtant, hier elle aimait tellement ça.»
• Mercredi : «Petite puce a adoré le pâté au saumon en petits morceaux.»
• Jeudi : «Petite puce a craché le pâté au saumon.»
• Vendredi : «Je suis confuse!» 

Ça vous rappelle quelque chose?

L’alimentation, c’est parfois déconcertant pour les parents, mais c’est un apprentissage tout à fait normal pour l'enfant. 

Pour mieux comprendre et ne pas lâcher, voici quelques trucs.

Mettez-vous à la place des enfants

Nous aussi, les adultes, ils nous arrivent de ne pas avoir le goût de manger d’un type de repas ou d’un certain aliment. C’est la même chose pour l’enfant. Peut-être qu’une journée, il a simplement moins le goût de manger du pâté au saumon et c’est correct. On peut l’encourager à goûter, mais il ne faut pas le forcer. À la place, on complète le repas avec d’autres aliments nutritifs (fruit, yogourt, lait, etc.).

La saveur des aliments varie

L’été, les carottes sont plus sucrées et l’hiver, elles sont souvent plus amères. Il y a des casseaux de framboises plus sucrées et plus mûres et des casseaux plus sûrs. C’est tout à fait normal de préférer parfois certains aliments et d’autres fois, de ne simplement pas les aimer. C’est pourquoi apprêter les aliments de différentes façons et penser aux variations saisonnières du goût des aliments pourra vous aider à mieux comprendre votre enfant.

Apprendre à goûter, ça demande du temps

Tout est un apprentissage pour les enfants. Goûter demande du temps et de la patience. Il faut parfois montrer un aliment jusqu’à 10 fois avant que l’enfant ait seulement envie d’y goûter et cela peut prendre jusqu’à 15 essais avant que l’enfant apprécie un aliment. Il ne faut pas désespérer, votre enfant ne fait pas ça pour vous mettre en colère.

Le goût, c’est aussi génétique

Il est vrai que l’enfance est le meilleur moment pour apprendre à goûter et je vous encourage fortement à ne pas jeter l’éponge et à continuer sans cesse d’encourager (sans chicane) votre enfant à goûter de nouveaux aliments.

Par contre, il faut aussi se rendre à l’évidence que votre enfant peut ne pas aimer certains aliments. Je n’ai jamais aimé les champignons et ne les aimerai jamais. Ce n’est pas si dramatique s'il s'agit seulement de quelques aliments. Toutefois, il ne faut pas laisser la situation évoluer au point où la plupart des aliments ne sont pas aimés.  

Bref...

Pour le parent, faire à manger et aider son enfant à goûter est souvent une période (et parfois plusieurs années) pas si évidente. Retenez simplement que les aliments ont un goût unique et que  votre enfant aussi est unique. Il faut donc être patient et l’aider dans cet apprentissage du mieux que vous le pouvez.

Et vous, comment ça s'est passé l'introduction des aliments et la période de découverte alimentaire?