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Garderie et culpabilité? Non merci!
Crédit: Flickr/photothèque du Conseil Général du Val-de-Marne

Je n’ai pas ressenti de culpabilité, ni de tristesse, lors de l’entrée à la garderie de mon fils quelques semaines après ses six mois. Même si c’était une entrée relativement hâtive. Même s’il était de loin le plus jeune de son groupe. Pour être franche, j’étais même pas mal contente, voire soulagée, d’avoir enfin quelques jours de liberté par semaine. Et je ne ressens pas non plus de culpabilité à l’affirmer.

La dimension-surprise de ma grossesse y est certainement pour quelque chose. Quelques semaines après avoir décidé de la mener à terme et de devenir mère, j’ai mis mes études sur la glace afin de travailler pour mettre de l’argent de côté et de me qualifier pour le RQAP. Sage décision de ma part. Par contre, un an plus tard, le besoin de reprendre ma vie là où je l’avais laissée était trop fort.

Mon tempérament y est aussi pour beaucoup. Je me sens rapidement étouffée lorsque je fais trop de quelque chose pendant une période de temps donnée. J’étouffe lorsque je passe trop de temps à l’intérieur à ne rien faire. J’étouffe quand tout mon temps est dédié au travail. J’étouffe quand tout ce que je fais, c’est de m’occuper d’un bébé. J’ai besoin que ma vie ne soit pas réduite à une dimension. L’entrée à la garderie m’a permis de me retrouver. Je peux me dédier à mes projets la moitié du temps et m’occuper de ma famille l’autre moitié.

Et mon fils dans tout ça? Son entrée à la garderie s’est super bien passée. Son intégration s’est faite à son rythme (nous nous étions pris d’avance) et il est vite devenu le petit chouchou de tout le monde. Le lien de confiance a été facile à bâtir avec ses éducatrices (parce qu’elles sont awesome) et il s’est aussi bien mêlé aux autres enfants de son groupe, malgré sa différence d’âge. Sans oublier qu’il capote littéralement sur les jeux et les activités organisées, ainsi que sur l’espace de gym. En plus, en fidèle fils de son père végétarien à temps partiel, il peut y manger de la viande en cachette. Fou.

En fin de compte, c’est surtout pour ça que ça ne m’a pas fait de peine de l’envoyer si jeune à la garderie. Il y est bien entouré, s’amuse toute la journée et tisse des liens avec d’autres enfants. Ça me remplit de joie de le voir sauter dans les bras de ses éducatrices le matin et de le retrouver souriant et en train de jouer avec les autres en allant le chercher.
 
À quel âge votre enfant est-il entré à la garderie? Comment avez-vous vécu cette étape?

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