Récemment, bébé a été malade. Pas un petit rhume là, malade pour vrai. Pour la première fois en un an, nous avons eu peur. Mon chum et moi, nous nous trouvions devant un mur d’incertitudes et de questionnements. Avec à notre portée, peu de solutions et de réponses. Heureusement, il y a eu beaucoup plus de peur que de mal. L’enfant pète aujourd’hui le feu et n’a finalement pas trop souffert.
En fait, ce qui a souffert le plus, c’est notre couple.
Pour la première fois depuis que nous sommes parents, nous n’avons pas été en mesure de faire face à une épreuve en équipe. Plutôt que de s’entraider et de se soutenir l’un l’autre, nous nous envoyions vacheries et blâmes par la tête. Un ne faisait pas ce qu’il fallait pour faire baisser la fièvre, l’autre n’avait pas donné le bon médicament. Tout était prétexte à la chicane.
C’était comme si, dans notre impuissance, nous cherchions à mettre la faute de tout ce qui se passait sur quelque chose, sur quelqu’un. Et ce quelqu’un, c’était l’autre. C’est sûr que le stress, le manque de sommeil et la fatigue mentale ne nous aidaient pas à être les meilleurs humains de la terre. Mais reste que ça nous a fait peur.
Je dis nous, parce que nous en avons parlé. Je me rappelle un soir, après avoir dit à mon chum de sacrer son camp de la maison ou bien je le ferais avec le petit, nous nous sommes vraiment rendu compte d’où nous en étions rendus. Depuis que nous nous connaissons, jamais nous n’avions atteint ce niveau d’hostilité l’un envers l’autre, encore moins depuis que nous sommes devenus parents.
Le plus épeurant là-dedans, c’était de se rendre compte que notre couple était peut-être plus fragile que nous le croyions, moins résistant aux intempéries. Que nous arriverait-il si bébé tombait vraiment malade, que quelque chose de grave ou qu’un accident survenait? Notre couple y survivrait-il?
En ce moment, l’héritier n’a qu’un an et nous voulons d’autres enfants. Le futur est donc rempli d’incertitude et de surprises, belles et moins belles. Cet événement a été un wake-up call pour nous deux. Depuis, nous nous assurons de faire attention à l’autre, de faire passer notre couple avant le stress de la vie quotidienne. Nous ne voulons pas nous perdre dans un moment où nous aurions avant tout besoin d’être ensemble. La prochaine crise nous démontrera si on est dans le bon chemin ou pas. D’ici là, nous nous croisons les doigts et nous nous donnons tout l’amour que nous pouvons.
Avez-vous eu à faire face à des crises en tant que parents? Cela a-t-il affecté votre couple?