Quand j’étais ado et que mes parents étaient encore ensemble, je me voyais déjà partir de chez nous et voler de mes propres ailes. Je trouvais que la vie était lourde, que personne ne me comprenait, que mon mal de vivre partirait dans la mesure où je vivrais enfin ma vie, telle que je la concevais. #TeenCrisis

Cela dit, mes parents ont été des parents extra (malgré leurs défauts, bien entendu) et le sont toujours d’ailleurs, mais quand tu es teen et que la vie ne rime à rien pour toi, tu cherches à tout quitter, à tout changer.

Je me suis donc éloignée en quittant la maison pour mes études supérieures. Je suis allée vivre à Montréal.
Loin.

Mes grands frères y vivaient déjà et j’en rêvais — j’avais le goût d’être ailleurs et de me permettre de devenir quelqu’un d’autre.  

[SKIP plein de chapitres.]

Aujourd’hui, j’ai 34 ans, j’ai un enfant et ma vie me ressemble. J’essaie d’être une mère disponible, compréhensive, allumée, passionnée, connectée, etc. J’y travaille fort à ce rôle, même que parfois, je crois que je pousse un peu loin mes limites d’être humain.

C’est dans ces moments de PUCAPABLE que j’appelle Mom ou Dad (ils vivent, tous deux, à mille lieues de chez moi) afin de profiter de leur sagesse. Ils sont toujours là pour moi, sincèrement là.

Mais ils sont LOIN.
Vraiment. Loin. (Complètement différent de la situation de ma collègue Fannie.)

Quand les grands-parents sont LOIN.

Crédit : N.-A. Roy

Enceinte, ça m’avait traversé l’esprit :
– Comment vais-je faire pour être une maman quand j’habite si loin de la mienne?
– Comment pallier au fait que les grands-parents de ma bébé-fille ne soient pas tout à côté, comme ses grands-parents paternels?
– Comment ai-je pu être aussi selfish et ne pas habiter plus près de tout cet amour qui ne fera qu’attendre la « prochaine visite »?
– Comment est-ce que ma fille peut connaître le patrimoine familial si elle n’a pas accès à ces ressources vivantes? (et quelle chance que j’ai de les avoir encore / ♥ you guys!)

Et maintenant :
Au quotidien, dans les moments les plus tranquilles et doux, je les cherche aussi, mes chers parents. Je rêve de « débarquer » avec Petite Fleur chez Mamie et Papi, le temps de partager quelques sourires autour d’un biscuit et d’un thé de fin d’après-midi. Ou encore, de bricoler un truc chez grand-papa le dimanche, tout en ayant, entre deux bouts de bois à coller, une conversation père/fille…

Pour l’instant, la vie me répond : PLUS DE VISITES + PLUS DE JASETTES.

1. Depuis l’arrivée de Bébé-Fille, ma mère et mon beau-père viennent nous voir plus souvent et mon papa aussi.

2. Il y a le téléphone, évidemment, et de surcroît, il y a Facetime. Ce n’est pas « réel » comme quand je repense à la peau des mains de ma grand-mère qui me servait sa soupe quand j’étais gamine, mais du moins, la voix, les mimiques et les échanges peuvent exister et imprégner l’héritière.

C’est un petit baume sur mon coeur d’enfant qui, tout compte fait, s’ennuie ben gros de ses parents.

 

Comment vivez-vous la distance géographique avec vos parents/les grands-parents chéris de vos minis?